Oldies But Goodies: Metal Men #45 (Avril 1976)

[FRENCH] Depuis la fin des années 60 les Metal Men (les Metaliens dans la version française) étaient au placard, après que leur créateur, Doc Magnus, était passé de l’autre côté du rideau de fer. La série avait été suspendue et, avec ce numéro 45, débutait une nouvelle vie sous l’impulsion d’un jeune artiste nommé Walt Simonson. Un nouvel âge d’or pour ce titre…

Vers la fin des années 60, les Metal Men avaient fait partie de la même charette que Wonder Woman et Teen Titans, à savoir que DC avait décidé d’en faire un titre où les héros n’utilisaient plus leurs super-pouvoirs et n’apparaissaient qu’en uniformes pratiquement civil (fouillez un peu dans les Oldies But Goodies de ce site, on y a parlé récemment des Teen Titans de cette période). Essentiellement, les robots nommés Metal Men se bornaient à essayer de passer pour des humains (sans changer de forme ou utiliser leurs propriétés métalliques), ce qui rétrospectivement est à peu près aussi intéressant que si Optimus Prime s’était amusé à se déguiser en conducteur de bus plutôt qu’en camion. Devenus en quelque sorte des agents très spéciaux ils s’évertuaient à essayer de libérer leur créateur, le savant Doc Magnus, qui avait été fait prisonnier d’un pays de l’Est (la Karnia). Là-bas, on lui avait lavé le cerveau et il servait le régime en place en lui donnant ses nouvelles inventions. Sur la fin de cette période, les Metal Men arrivait à libérer le pauvre homme qui n’avait plus toute sa tête et la série (faute de ventes suffisantes) était suspendue sur cette sorte de « happy end ». Les Metal Men étaient tombés dans l’oubli et on ne savait pas si leur créateur retrouverait un jour ses esprits…

Mais en 1976, DC s’essaya à relancer plusieurs séries, parmi lesquelles (vous l’aviez deviné) les Metal Men. Finies les histoires où les robots n’usaient plus de leurs pouvoirs métamorphes. Ils étaient revenus à leur formule super-héroïque d’antan. Gold, Plantinum, Iron, Lead, Tin et Mercury ne se déguisaient plus en humains mais apparaissaient bien comme les automates colorés qu’ils avaient été à leurs débuts. Bien loin de se cacher, ils faisaient même des démonstrations de leurs pouvoirs dans les universités. Mais quand on leur demandait ce qu’il était advenu de leur inventeur, les robots retenaient avec peine leurs larmes. Magnus n’avait toujours pas retrouvé la raison et était encore hospitalisé, aux bons soins du gouvernement américain. Steve Gerber s’occupant du scénario de ce relaunch et ayant une affinité avec les personnages troubles, on pouvait s’attendre à ce que le bon docteur devienne imprévisible…

D’ailleurs, on retrouvait très vite Magnus dans l’institution qui s’occupait de lui, l’état décidant qu’il serait sans doute bon pour sa santé mentale de travailler sur un nouveau projet. Magnus, sans trop savoir ce qu’il faisait, se lançait alors dans la construction de son robot le plus puissant à ce jour, le terrible Plutonium Man, aux propriétés radio-actives. Trop tard, les gens encadrant Magnus comprenaient qu’ils s’étaient fait avoir: l’un d’entre eux était l’un des derniers espions de Karnia encore en activité et il avait manipulé Magnus pour créer une ultime arme, une sorte de Metal Man du mal. Lâché dans la nature, Plutonium ne tardait pas de croiser le chemin de ses « cousins », les autres créations de Magnus, qui faisaient alors leur possible pour l’empêcher de nuire, même s’il fallait pour celà se sacrifier. Voyant ses « enfants » périr l’un après l’autre en détruisant Plutonium, Magnus sortait de son état second, relativement guérit. Heureusement pour les Metal Men, ils étaient facilement reconstructibles. Dès l’épisode suivant, Magnus les aurait remis à neuf, début ainsi un nouveau run assez sympathique de la série (d’abord dessiné par Simonson, donc, puis repris par la suite par Joe Staton). L’ennui c’est que les Metal Men n’étaient pas les seuls qui pouvaient être reconstruits et Plutonium Man reviendrait plusieurs fois par la suite menacer l’équipe de robots ou son créateur, plantant du même coup les graines de certains événements vus dans « 52 ».

[Xavier Fournier]

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