La série centrale Clone Conspiracy s’est achevée en laissant un certain nombre de pistes ouvertes… que ce numéro d’Amazing Spider-Man s’efforce de gérer. Au point d’ailleurs qu’il s’impose comme une fin véritable (sous réserve de ce que peut encore apporter Clone Conspiracy Omega d’ici quelques jours) qui sent, par endroits, le raccommodage…
Scénario de Dan Slott & Christos Cage
Dessins de Giuseppe Camuncoli
Parution aux USA le 22 février 2017
Tandis que Spider-Man sauvait le monde, les lecteurs de Clone Conspiracy se faisaient « voler » d’un ultime combat opposant Octopus à Ben Reilly, livré « hors-champ » et ne laissant, au final que des cendres. Dans les comics, il est cependant bien connu que lorsqu’il n’y a pas de cadavre en vue, c’est qu’il y a un « loup » (un « chacal » pourrait-on dire dans le cas présent) et Amazing Spider-Man #24 nous éclaire donc sur le sort véritable des deux adversaires. Qui s’en est tiré et comment… C’est loin d’être inutile et on peut, d’un côté, féliciter les auteurs de ne pas laisser trainer l’affaire. Inversement, cependant, la manœuvre a aussi ses inconvénients : ces derniers mois, Amazing Spider-Man a multiplié les récits non seulement complémentaires mais aussi *nécessaires* à la compréhension du crossover. Et là, carrément, on a l’impression de lire Clone Conspiracy #6… Ce qui va sacrément compliquer la tâche des lecteurs qui vont suivre la saga en TPB. En plus de la lecture de la série dessinée par Jim Cheung, il faudra donc multiplier les allers-retours avec ces numéros pour comprendre le comment du pourquoi du retour de Ben Reilly ou bien quel personnage a survécu ou pas, finalement, aux évènements.
« Don’t you understand? I have to restart all of humanity. »
Giuseppe Camuncoli est aussi régulier que Cheung, s’est acquitté de tous les tie-in de façon fiable, régulière. Mais il produit des images pour un récit où Slot et Cage sont visiblement pris par le temps et le manque de place. Ainsi, après que le virus Carrion ait été présenté comme une menace si terrible, on est un peu surpris que l’un des protagonistes s’en sorte en prenant surtout une surdose de médicaments et une exposition aux ondes. Le procédé semble si « facile » ici qu’on en vient à se demander pourquoi tant de personnages sont morts à la fin de CC#5. Il y aussi la manière de dépeindre les uns et les autres. Si le Jackal trouve une ultime occasion d’essayer de se venger, Ben Reilly, lui, est dans une sorte de mode « je ne suis pas vraiment méchant, c’est l’influence des autres qui m’a fait faire des bêtises », une exonération aussi rapide et facile qui semble assez lointaine de la mentalité d’origine du personnage. On a plus l’impression de suivre des scènes impliquant Kaine que Reilly lui-même. Ce qui pose beaucoup de questions sur le contenu de la série Scarlet Spider à venir. Peut-on réellement avoir de l’empathie avec un protagoniste qui assume aussi peu ses actes ? Ceci dit il reste encore un Clone Conspiracy Omega avant de refermer, en théorie, le couvercle sur cette histoire. Si elle a fait preuve d’ambition, ces derniers chapitres font cependant un peu laborieux.
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