Après le Stalinverse et avant Eternity d’ici quelques mois, Matt Kindt et Renato Guedes s’intéressent non seulement à Abram Adams (l’ex-cosmonaute au centre des sagas Divinity) mais aussi à tous les rescapés venus d’un monde où l’URSS avait vaincu et aux principaux héros de Valiant. Une façon de synchroniser les montres de tous lecteurs, même de ceux qui n’ont pas suivis les projets concernés, avec une mise en image somptueuse.
Scénario de Matt Kindt
Dessins de Renato Guedes
Parution aux USA le mercredi 16 Août 2017
Un numéro zéro, c’est toujours un peu « suspect », surtout quand il ne s’agit pas du prélude immédiat d’une série qui commence. Placé avant ou surtout après un crossover, c’est bien souvent le numéro de trop ou tout au moins celui qui ne sert pas à grand-chose. Mais dès la première page intérieure, Divinity #0 se singularise par son dessin, ses effets de peinture… Le style de Renato Guedes est ici à des années-lumière de ce qu’il a pu produire chez DC ou Marvel, plus proche d’un Kent Williams ou d’un Jon J. Muth. C’est dire ! Dans cette ambiance riche en texture, Matt Kindt retrouve le personnage d’Abram Adams et passe en revue les évènements qui l’ont amené jusqu’au point présent. C’est à dire qu’après avoir été un cosmonaute perdu corps et âme dans l’espace, il est revenu sur Terre avec les pouvoirs d’un dieu, une sorte de Doctor Manhattan estampillé URSS. Viennent ensuite les évènements de Divinity II et III (Stalinverse) qui font qu’après avoir été manipulé pour créer un monde où le stalinisme était roi et remis les choses « à leur place », Adams se sent désormais responsable des gens dont il a modifié la destinée, que ce soit des héros bien en place (Bloodshot, X-O Manowar…) ou les anomalies rescapées du Stalinverse (Red Legend, Baba Yaga…). Comme quelques mois se sont écoulés depuis Divinity III, les personnages ont évolués dans des voies différentes. A part l’Immortel, chaque survivant de la Red Brigade est présenté sous un jour ambigüe (qui pourrait basculer vers le Bien ou le Mal) et prépare l’avenir, des intrigues qui ont de quoi refaire surface dans différentes séries.
« The world treats him and his allies like villains. »
Divinity #0 est un sampler, c’est certain. C’est d’abord superbe à lire, à regarder, ce qui n’est pas toujours le cas avec ce genre de format. Scénaristiquement, l’histoire peut sembler, au moins en partie, un peu faire double emploi avec la fin de Divinity III. Mais c’est une bonne manière de remettre en place les choses et de vérifier que chaque personnage a encore un rôle à jouer dans les mois à venir. Presque chaque rencontre que fait Adams a comme un non-dit, comme une retombée potentielle, sans doute pas seulement en vue d’Eternity. D’une certaine manière, c’est un bon tour d’horizon à proposer à ceux qui n’ont pas encore lu le moindre chapitre de Divinity, une sorte de vue d’ensemble, une halte entre ce qui est déjà paru et ce qui reste à venir. Et pour un « zéro », ce n’est donc pas mal du tout.
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