Avant-Première VO: Review Future Quest Presents #1
18 août 2017Fans du Space Ghost au rapport ! Après la fin de la maxi-série Future Quest (et aussi une floppée de numéros crossovers), DC Comics a maintenant réorganisé la plupart des héros de dessins animés de la maison-mère dans un univers cohérent. Future Quest Presents semble vouloir continuer sur cette lancée en racontant de nouvelles aventures du Space Ghost (le « Fantôme de l’Espace ») à la manière d’un « team-up » puisque l’histoire implique également d’autres héros, les Herculoids.
Future Quest Presents #1 [DC Comics]
Scénario de Jeff Parker
Dessins d’Ariel Olivetti
Parution aux USA le mercredi 16 Août 2017
Après avoir sauvé l’univers dans Future Quest, Space Ghost, protecteur de l’espace, revient aux choses sérieuses en réfléchissant à rétablir la Space Force. Dans la mythologie de l’antique dessin animé Space Ghost, le héros est en effet le dernier membre survivant d’une police de l’espace (pensez à quelque chose entre les Green Lanterns et Alien Legion), le seul qui défende encore la justice dans certains recoins de sa galaxie. Il est accompagné depuis toujours par deux sidekicks mais les évènements récents lui ont donné à réfléchir. Il est temps de recruter et de refonder ainsi la Space Force. Sauf que les bracelets qui donnent au Space Ghost sa puissance ne se fabriquent pas facilement. Il faut une matière qu’on ne trouve que sur une seule planète, celle occupée par les Herculoids (vedettes, en leur temps, d’un autre dessin animé). Si les retrouvailles entre les deux groupes alliés ne sont pas un problème, certains ennemis ne sont pas particulièrement heureux à l’idée de voir une armée de Space Ghosts patrouiller dans l’espace et vont tout faire pour s’opposer à ce plan.
« I have annihilated Space Ghost! »
On retrouve aux dessins Ariel Olivetti, qui par la force des choses est un peu devenu le « Mister Space Ghost » cette dernière décennie, attaché aux quelques projets qui ont utilisé le héros (la minisérie Space Ghost, le crossover avec Green Lantern…). A part un trop plein de vaisseaux générés en 3D dans la scène d’ouverture, l’artiste n’a donc aucun problème de prise en main du personnage. Bien au contraire, il continue de traiter très sérieusement un héros issu d’un cartoon naïf qui avait tout à voir avec le Silver Age. C’est la chose à faire : Space Ghost conserve ainsi sa carrure et ses adversaires mais sans le côté Grand Guignol. Si l’on comprend bien que DC veuille continuer de traiter ses licences de dessins animés comme un univers partagé, le point faible est peut-être ici la présence des Herculoids, sorte de croisement d’éléments dignes de Musclor et des Barbapapa. Le concept d’origine fait plus juvénile, plus « gamin » et ne colle pas forcément avec le côté « musclé » du Space Ghost d’Olivetti. En un sens, l’histoire de Jeff Parker aurait été mieux servie sans ce côté « team-up ». D’ailleurs le fait que la couverture promette plutôt le Space Ghost sans faire mention des Herculoids semble allez dans ce sens. C’est une aventure solo sur laquelle, arbitrairement, les guests sont venus se greffer sans être nécessaire (cela pourrait aussi bien se passer sur une autre planète que la leur). Mais peut-être que l’équipe créative a prévu de « faire tourner » et que l’idée, pour les épisodes à venir, est d’inverser le rapport de force. Pour l’instant c’est un bon épisode du Space Ghost, personnage injustement sous-utilisé dans les comics (il devrait avoir au moins connu la même carrière qu’un Rom ou que les Micronauts). Reste à voir quel sera vraiment le fil directeur de Future Quest Presents dans les mois à venir.
[Xavier Fournier]