Hit Girl, la jeune compagne d’aventure de Kick-Ass, revient dans une série illimitée. Il n’y a qu’un problème : même si elle est une véritable machine à tuer, elle a l’habitude de travailler en tandem. Mais Big Daddy est mort et Kick-Ass est à la retraite. Alors la jeune fille avance en se trouvant les alliés qu’elle peut. Toute la question étant de savoir qui, des alliés ou de Hit-Girl, va le plus le regretter.
Scénario de Mark Millar
Dessins de Ricardo Lopez Ortiz
Parution aux USA le mercredi 21 février 2018
Le Millarworld connaît une certaine extension ces temps-ci avec la mise en place de séries régulières Kick-Ass et Hit-Girl qui ne seront pas forcément écrites par le taulier, à savoir Mark Millar. Du coup, voici l’occasion de savoir ce que Hit-Girl est devenue depuis que Dave a raccroché sa tenue verte. Mais pour tout le talent qu’elle a pour la destruction, l’héroïne n’en reste pas moins une petite fille, avec l’émotivité et l’immaturité que cela suppose. Ce n’est qu’elle ait forcément besoin de quelqu’un sur le terrain mais qu’il lui faut quelqu’un à qui parler. La voici en Colombie, pourchassant les pires gangsters et s’étant déjà trouvé l’équivalent d’Oracle/Microchip. Mais peut-être qu’elle pousse le bouchon trop loin en recrutant quelqu’un d’autre, au-delà de toute rédemption. Avec cette justicière amorale que l’on connaît bien, Mark Millar inscrit la nouvelle série dans la continuation de l’univers de Kick-Ass mais avec un soupçon de dinguerie un peu plus poussé. On est dans un registre similaire à certaines sagas de Deadpool ou de Lobo…
« Who wants to run around rooftops and fight crime on their own? »
C’est au dessin que les choses changent, par la force des choses, puisque cette fois-ci John Romita Jr. n’est pas là pour représenter les choses. Du coup Ricardo Lopez Ortiz a la périlleuse mission de se glisser dans les pas du dessinateur qui a cocréé le personnage. Et l’on peut dire que Mark Millar fait un choix assez radical en prenant un artiste qui a une tonalité visuelle radicalement différente, lorgnant plus sur les mangas, parfois avec une ambiance urbaine qui fait un peu penser au Label 619 d’Ankama. Le virage est énorme. Peut-être même trop pour certains lecteurs de comics pas très perméables à ce style. Ça change, c’est certain. Ça choque, même, sur les premières pages. Mais il faut bien dire qu’à la seconde lecture on s’y fait. D’autant que si l’esthétique évolue, l’esprit du Millarworld reste là. C’est finalement un bond visuel similaire à ce que les lecteurs ont pu connaître entre Jupiter’s Legacy et Jupiter’s Circle, hien qu’encore dans une autre direction.
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