Inhumans vs. X-Men commence réellement, dans une tonalité très différente du #0 (qui devient, avec le recul, inutile). Les têtes pensantes des équipes mutantes se retrouvent pour évoquer l’avenir de leur race. Mais rapidement une incertitude s’installe. Est-ce que c’est Beast qui les convoqué pour réellement parler du futur… Ou bien est-ce Emma Frost qui a organisé un véritable conseil de guerre ? Le truc c’est qu’on comprend vite, à l’insu des auteurs…
Scénario de Charles Soule, Jeff Lemire
Dessins de Leinil Yu
Parution aux USA le mercredi 14 décembre 2016
C’est un Hank McCoy déprimé qui vient expliquer aux factions des X-Men qu’ils n’ont plus que deux semaines avant que les choses empirent, que la planète devienne invivable pour les mutants. Mais un McCoy aussi méconnaissable et à la limite de la cohérence puisqu’il prend le temps d’aller saluer la tombe de son cher ami Scott Summers en regrettant que celui-ci ne soit plus là, lui… qui aurait su instaurer la paix. Et là on se demande un qui de McCoy ou des auteurs s’égarent le plus, puisque cela fait quand même une bonne quinzaine d’années que le sieur Cyclops s’était radicalisé, souvent perçu par les autres comme un véritable terroriste mutant. Cette première scène est anecdotique mais son déséquilibre installe un peu l’ambiance du numéro. C’est à dire que d’un côté les deux scénaristes prennent la place d’installer des choses, sans doute bien plus que dans Death of X d’ailleurs… Mais de l’autre quelque chose ne va pas. Cette atmosphère de préparation d’un grand plan alterne avec des scènes d’une facilité déconcertante à décortiquer. Exemple : la scène dans la Quiet Room, avec cette nouvelle Inhumaine dont on comprend immédiatement qui elle est. Et par conséquent, tout le plan apparait à partir de là. C’est un peu comme si on comprenait Usual Suspects dès le premier quart d’heure. Pareil pour ce pauvre Gorgon, qui est visiblement le seul à ne pas comprendre ce qui se passe réellement pendant la phase de sauvetage. Pour peu de connaître un peu les personnages concernés (et bon, les X-Men et les Inhumans, ce n’est pas ce qu’il y a de plus méconnu), tout apparait très vite. On aura beaucoup de mal à me faire croire que les auteurs le voulaient. Ce qui fait que la révélation, plus tard dans l’épisode, est émoussée…
« My people will not be gassed to death. »
Il y a un élément qui apporte de la force à l’ensemble. Et cet élément c’est Leinil Yu. L’argument, forcément, fera plus ou moins mouche selon ce que vous pensez du style du dessinateur. Mais il instaure une scénographie dynamique. Mis à part un curieux moment où Hank semble pleurer comme un enfant et où on se demande un peu ce qui se passe, l’ensemble est assez bien mené. Même dans les scènes de dialogue, pendant le conseil de guerre en particulier, Yu arrive à animer les choses, à ne pas faire que l’histoire sombre dans une suite de plans américains avec des « têtes qui parlent ». Malgré le démarrage un peu maladroit au niveau du scénario et le fait que l’histoire n’arrive pas à tenir ses ambitions, Inhumans vs. X-Men, quand même, véhicule un sentiment de tension plus poussé que dans Death of X. Si ce premier numéro est prévisible par endroits, il installe une confrontation beaucoup plus directe. On devine vite la première partie du plan, oui, mais deviner le reste de la minisérie, à ce stade, n’est pas si évident.
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