Le retour de Phoenix s’accélère carrément dans ce deuxième épisode. Non seulement Jean Grey continue de vivre parmi une galerie de fantômes dont elle a oublié la mort mais les X-Men sont bien plus maîtres de leur enquête. Ils ne prennent plus de détour et savent précisément ce qui se passe. Si ce n’est qu’un autre mutant s’en mêle et semble inexplicablement faire l’aller-retour entre les deux intrigues. Que peut-il lui arriver ? Est-ce qu’il va faire basculer Jean dans le chaos ? Ou bien l’inverse ?
Scénario de Matthew Rosenberg
Dessins de Carlos Pacheco
Parution aux USA le mercredi 3 janvier 2018
Phoenix Resurrection – The Return of Jean Grey fait partie de ces séries qui ont un dessinateur par épisode. On va par le passé comment ces sautes d’ambiances peuvent nuire à la perception d’une histoire. Mais, à peine quelques pages dans la lecture de ce deuxième épisode, le réflexe est… de retourner voir les crédits pour voir si le scénariste n’a pas changé également. C’est pourtant bien Matthew Rosenberg qui demeure aux commandes. Mais un Matthew Rosenberg pour ainsi dire transformé, dans un épisode libéré des quelques critiques que l’on pouvait faire au premier. D’amateurs un peu paumés, incapables de reconnaître l’arrivée du Phoenix, les X-Men retrouvent ici leur position d’experts, voient les signes et osent dire à voix haute ce qu’ils pensent d’un retour probable de leur ancienne amie ou de la disparition de plusieurs télépathes. Oui, cette fois les conséquences des récents épisodes de Jean Grey (l’autre, la jeune) sont bien pris en compte. C’est comme si la semaine dernière on avait lu un numéro zéro et que cette fois on avait vraiment le premier chapitre. C’est d’ailleurs à se demander si quelqu’un commençant directement avec ce #2 ne s’y retrouverait pas aussi bien. On reconnaitra cependant au #1 d’avoir installé le périmètre très « Blue Velvet » dans lequel vit Jean. Par contre cette fois-ci c’est autrement plus dense, avec des personnages mieux campés (comme par exemple l’arrogance de Cable).
« Are we cool here? »
Le fait que la série a d’abord été dessinée par Leinil Yu, dessinateur efficace mais plus porté vers l’action, là où le script de Rosenberg laisse une large place à des scènes de dialogue, en particulier pour ce qui est du « petit monde de Jean ». A ce jeu-là, Carlos Pacheco est autrement mieux dans son élément. S’il y a besoin de représenter les X-Men en costumes, usant de leurs pouvoirs, il sait faire depuis longtemps. Mais s’il faut représenter l’intérieur d’une cafétaria, un cadre plus posé, Pacheco est également dans son élément. Le tout fait de ce deuxième épisode quelque chose de bien plus efficace, qui tout en restant dans la même direction accélère la cadence. Bon, en espérant que quelque part en cours de route on ne nous dira pas que Mastermind y est pour quelque chose. Là où le premier épisode nous laissait une impression pas désagréable mais un sentiment de « faut voir… », cette suite passe la vitesse supérieure.
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