R2D2 est un personnage omniprésent dans la saga Star Wars. Mais c’est aussi, à bien des égards le plus énigmatique. Bien souvent éclipsé par des héros plus loquaces et plus compréhensibles, que fait donc le droïde quand il est livré à lui-même et – quelque part – pas encombré par les actions des autres ? Aaron et Larroca nous donnent ici un épisode solo où R2D2 n’est pas loin de se révéler comme l’un des badass de la saga.
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Salvador Larroca
Parution aux USA le mercredi 13 septembre 2017
Après la capture de C3-PO par les forces impériales (plus précisément l’escadron Scar), R2D2 est prêt à tout pour libérer son compère. Ce qui veut dire prendre d’assaut à lui tout seul un Destroyer. Le rapport de force semble démesuré, inégal, mais on va vite en venir à se demander « inégal pour qui ? » car le petit droïde en mode déchainé se révèle inarrêtable. La force est de son côté. Enfin pas la même « Force » mais tout l’épisode, est une occasion de voir R2D2 en mode « unplugged », quand il n’a pas à se préoccuper de ses compagnons humains. L’histoire fonctionne d’ailleurs assez bien comme « standalone » (si vous n’avez pas lu Star Wars depuis un bail, c’est très efficace quand même). Et pour cause : ce numéro nous évoque une figure de style déjà rencontrée dans l’écriture de Jason Aaron, son épisode de Wolverine & The X-Men où l’on voyait tout ce que Doop fait dans le dos des mutants pour les protéger sans qu’ils en aient conscience. Entre Doop dont il faut déchiffrer les paroles et R2D2 qui ne s’exprime que par sifflement, il y a aussi une ressemblance dans des méthodes sans pitié… Et attendez de voir R2D2 vs. un certain seigneur Sith…
« The R2 Astromech is not a social droid. »
Depuis qu’il opère dans la galaxie Star Wars (c’est à dire en prenant en compte la série Darth Vader), Salvador Larroca a beaucoup expérimenté sur son propre style. C’est encore apparent avec ce Star Wars #36, bien que par endroits les techniques employées se contredisent un peu. Difficile de dire si cela vient de Larroca lui-même ou de son coloriste, mais le travail des visages des officiers impériaux est travaillé à coup d’effets de matière, non sans évoquer (accidentellement sans doute) certaines illustrations du français Jean-Claude Claeys. Du coup la plupart des personnages sont construits au trait, sur un travail d’ombres tranchées… mais certains visages semblent savonneux, comme « photoshopés » sur les planches (une case avec R2D2, vers la fin, fait un peu le même effet, on a l’impression d’une texture 3D plaquée dans l’image). C’est dommage, car du coup l’atmosphère visuelle connaît comme des soubresauts, un peu comme si on changeait de registre à chaque fois que l’on tombe sur ces effets un peu trop détectables. Globalement, Star Wars #36 existe surtout par l’exercice de style d’Aaron qui, alors que son run sur la série se termine bientôt, trouve ici le moyen de s’amuser beaucoup avec un personnage « petit mais costaud » comme on dit…
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