Apokolips a réalisé que Lex Luthor n’est pas le sauveur attendu. Ce qui fait qu’il a désormais une révolte sur l’un des mondes les plus sombres de DC Comics et que ce n’est jamais bon. Superman voudrait bien amener un brin de démocratie sur l’ancien royaume de Darkseid mais après des siècles d’oppression, la démocratie est-elle encore dans l’ADN idéologique de ce peuple.
Scénario de Patrick Gleason & Peter Tomasi
Dessins de Doug Mahnke
Parution aux USA le mercredi 6 décembre 2017
Des personnages comme Granny Goodness ou Kalibak ne sont pas spécialement parmi les plus charismatiques du Fourth World de Jack Kirby. Pourtant les voici prêts à tout pour s’installer sur l’ancien trône de Darkseid et de Lex Luthor. En fait, sous couvert de coups d’états menés par ces créations secondaires, Patrick Gleason et Peter Tomasi nous racontent une histoire beaucoup plus fine qu’il y parait. Celle d’une contrée libérée par des soldats étrangers qui ne se sont pas demandé ce qu’ils en feraient après. Avec le recul, les deux scénaristes font de la Justice League et de Luthor des « gendarmes du monde » à l’échelle intergalactique, des troupes qui ont fait basculer un régime (Darkseid) sans se mettre d’accord sur le processus à appliquer après. Luthor a pris le pouvoir, mais sans réellement s’occuper du peuple et voici que maintenant ce peuple serait prêt à avoir tout sauf Luthor. La parabole sur le côté interventionniste des USA est manifeste… Mais contrée dans le même temps par un Superman qui est, envers et contre tout, un symbole d’espoir.
« Sorry you feel that way, sister… But my love is not weakness. »
Pour raconter cette histoire où se mêlent dureté et optimisme, le style du dessinateur Doug Mahnke est assez indiqué, capable d’être rugueux quand il le faut. Mais l’arc qui s’achève a aussi l’avantage de nous montrer une Lois Lane que l’on n’a pas vu depuis longtemps. C’est à dire pas seulement épouse ou mère, encore moins enquiquineuse mais capable de se défendre et de défendre ceux qu’elle aime quand c’est nécessaire. Au passage, Gleason et Tomasi en profitent également pour gérer et régler une situation restée en suspens depuis les derniers mois des New 52, à savoir les relations entre Superman et Lex Luthor. Avant la fin de l’épisode les personnages savent clairement où ils en sont l’un par rapport à l’autre. Cet arc sur Apokolips a l’avantage de nous montrer toutes les qualités de Superman que l’on a pu nous rendre ces derniers temps, avec un personnage plus maître de lui-même.
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