Venom est happé malgré lui dans une autre réalité où il croise… d’autres Venoms. Tenant la promesse tacite du titre qui fait allusion à Spiderverse, Eddie Brock en est quitte pour rencontrer un certain nombre de variantes alternatives, d’autres porteurs de symbiotes tous aux abois car ils ont trouvé plus coriace qu’eux.
Scénario de Cullen Bunn
Dessins d’Iban Coello
Parution aux USA le mercredi 6 septembre 2017
Si, après Secret Empire, Marvel a annoncé se tenir à l’écart des gros crossovers pour environ un an et demi, cela n’interdit pas des micro-events localisés, basés sur un titre ou une famille de titres. Venomverse fait partie de ces concepts plus limités, avec une intrigue déjà un peu résumée dans le titre. C’est Spiderverse appliqué à Venom, c’est à dire que c’est au tour d’Eddie Brock de traverser les réalités pour se retrouver nez-à-nez avec ses reflets alternatifs. Le pitch est basique et Cullen Bunn ne tente pas de s’en détourner, avec un premier épisode qui fait un peu penser à certaines scènes cinématiques qu’on trouve au début des jeux vidéo. Venom est enlevé à son monde, projeté dans un autre et on lui explique bien vite les règles du jeu, après lui avoir présenté les autres protagonistes. Ce qui ne veut pas dire que tout est identique à Spiderverse car, dans sa propre saga, Peter Parker rencontrait surtout des extensions logiques de lui-même, des versions alternatives déjà existantes ou encore des concepts venus des produits dérivés. Ici, ce n’est pas le cas, l’idée est plutôt de passer en revue des héros connus (Captain America, Rocket Raccoon, Deadpool…) « vénomisés ». Encore qu’il y ait quelque chose qui cloche, presque tous ces héros portent un symbiote noir avec le logo de Spider-Man (ou une variation), comme si cela faisait partie du package. Alors que notre Venom habituel n’a ce genre d’attribut que parce qu’il a d’abord été fusionné avec Spider-Man, qu’il est resté « réglé » dessus. En théorie des symbiotes se fixant sur d’autres hôtes, sans passer par la case Spider-Man, devraient donner un éventail beaucoup plus large et varié.
« Welcome to the Resistance. »
Le dessinateur Iban Coello se débrouille très bien pour animer l’histoire, donnant quelque chose d’énergique et dense. Mais ce premier numéro, sans préjuger de la saga dans son ensemble, reste assez basique. Certes, on n’attend pas de Venom qu’il nous entraine dans des histoires complexes ou cérébrales. Mais il manque un peu (à ce stade) la pointe d’humour qu’un Dan Slott apportait à Spider-Verse. Au point, d’ailleurs, que le Deadpool vénomisé est curieusement calme et peu loquace. Ce premier numéro pose les bases mais la suite devra convaincre rapidement. Et puis on ne répond pas à tout non plus. Si l’on a bien compris par qui et comment les Venoms sont assemblés et pourquoi, qu’en est-il des Poisons ? Comment peuvent-ils poser une menace à travers diverses réalités alors que, pour l’instant, on ne voit rien qui leur permette de voyager entre les mondes ? Par contre, pour un début basique, l’avantage est d’être assez facilement abordable. Même si vous n’avez pas lu du Venom depuis vingt ans, le personnage, récemment revenu à son profil classique, est utilisé sans trop de références chronologiques ou continuitaires. On entre facilement dans l’histoire. A charge aux chapitres à venir de nous montrer qu’on en ressort pas aussi facilement…
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