On connaît désormais bien le cycle de Walking Dead et ses rencontres régulières avec de nouvelles communautés qui font que, invariablement, on se demande laquelle va dévorer l’autre, plus ou moins pacifiquement. Depuis des mois Eugene parlait à la radio avec une certaine Stéphanie, associé à un autre groupe. Mais quand Eugene et quelques héros de la série se présentent à un rendez-vous avec cette inconnue, ils ne la trouvent pas. A sa place se tient une armée. Le monde de Walking Dead vient d’élargir son horizon. Mais savoir si c’est un bien ou pas…
Scénario de Robert Kirkman
Dessins de Charlie Adlard
Parution aux USA le mercredi 3 janvier 2018
C’est peu de dire que l’on connaît ce cas de figure, répété tous les deux ou trois ans dans Walking Dead. Les personnages que l’on connait finissent par croiser de nouveaux visages inconnus. Ils donc tout le loisir de se demander si leurs interlocuteurs tiennent plus du Gouverneur et de Negan ou plutôt des gens d’Alexandria. Le lectorat aussi, qui par la force des choses commence à bien connaître ces scènes, a cependant dans Walking Dead de quoi rester accrocher à la page. D’abord il y a un recruteur totalement ambigu, qui souffle le chaud et le froid… mais il y a surtout son escorte et ce qu’elle représente. Avec les armures blanches, on pourrait croire qu’il s’agit d’un nouveau « Royaume » mais assez vite on comprend qu’ils sont comme un retour (bon ou mauvais, c’est la question) à une forme de société de plus grande envergure. Et puis il y a la scène finale, qui change tout pour l’un des principaux personnages réguliers.
« Gentlemen, can you escort our guests into the staging area? »
A mi-chemin entre les G.I. et des gardes impériaux de Star Wars, les hommes en blanc de ce numéro sont les plus harnachés que l’on ait vu depuis longtemps dans la série (à l’exception des Whisperers et de leurs combinaisons de peau humaine). De ce fait, Charlie Adlard dispose d’assez peu de surface de corps et du visage pour véhiculer des émotions, des expressions. S’en suit un vrai travail de champs et de contrechamps pour tirer parti du flou de la situation et donner à ces figurants une véritable attitude. Ce qui joue aussi pour l’équipe créative et contre une redite totale, c’est le nombre de variables. Par exemple la présence de Princess, personnage que l’on n’a pas encore totalement cerné et qui peut se montrer imprévisible. Avec ce nouveau contact, Walking Dead s’offre assez vite un retour à la bureaucratie, représentée par l’homme qui tient tête aux héros. Même s’il peut y avoir de bonnes nouvelles au passage, on se demande vraiment comment le petit monde de Rick Grimes va prendre ce retour à la civilisation. Et d’où viendra la faille…
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