L’histoire est assez proche des origines des comics. Hal Jordan est un casse-cou. Pilote d’essai pour Ferris Air, il est hanté par le souvenir de son père, lui-même pilote, qui a connu la mort lors du test d’un jet. Il n’arrive pas à construire une relation amoureuse, à entretenir de saines relations de famille… Sa vie change lorsqu’il est choisi pour devenir un membre du Corps des Green Lantern, sorte de police intergalactique faisant régner l’ordre sur l’univers. Après avoir appris les bases de son nouveau « métier », Hal devra affronter Parallax, le symbole de la peur. Sera-t-il à la hauteur ?
Le processus de création de ce long-métrage a fait couler beaucoup d’encre. De l’annonce de son acteur principal aux premières images d’un costume en images de synthèse, Green Lantern a connu plusieurs critiques. Mais bizarrement, ni l’un ni l’autre ne sont le problème de ce film. Côté casting, Ryan Reynolds remplit son rôle. Il incarne à merveille Hal Jordan, même si parfois il aurait pu avoir un côté plus « bad guy ». Blake Lively joue très bien les « demoiselles en détresse », quant à Peter Sarsgaard, il fait ce qu’il peut mais n’arrive pas à rendre Hector Hammond crédible. Seul Mark Strong se détache de l’ensemble. Son Sinestro est tout droit sorti du comic book. Dommage qu’il ne soit pas plus présent à l’écran. Les effets spéciaux fonctionnent à merveille. La 3D est très bien rendue et peu de film (avec des acteurs « live ») ont su aussi bien l’exploiter. Les nombreux aliens du Corps des Green Lanterns ne font qu’une apparition furtive. Tomar-Re et Kilowog s’imposent à l’écran mais ne sont pas assez développés (ils servent juste à former Hal à la va vite).
Le vrai défaut du film, c’est son scénario. Certains personnages ne sont pas assez mis en valeur. Par exemple, Carol Ferris, Hal Jordan et Hector Hammond sont sensés avoir grandi ensemble (du moins, autour de Ferris Air). Les scénaristes voulant ainsi créer une profonde rivalité entre Hal et Hector, tous deux amoureux de Carol. Le tout est expédié en deux phrases dans l’histoire ! De même, l’introduction explique le concept des Green Lantern. Mais par la suite, Hal n’est présent sur Oa (la planète des GL) que quelques minutes du film. Une plus longue phase d’apprentissage aurait été le bien venue. On a l’impression que les scénaristes ont voulu toucher un peu à tout sans assez les développer. À croire qu’ils espèrent une suite pour en montrer davantage.
L’ensemble du film donne une impression de « compression », de rapidité, ciblant en majorité un public jeune. Sans pour autant tirer sur la noirceur d’un Dark Knight, la production aurait pu donner plus de relief au scénario, à la manière du premier Spider-Man où petits et grands trouvaient leur compte. Green Lantern est mieux qu’un Les Quatre Fantastiques et le Surfeur d’Argent… Malgré tout, il risque de ne pas de séduire autant les spectateurs que Thor.. Ou de Captain America (on vous reparlera d’ailleurs très vite de ce dernier). Sur le plan commercial, les chiffres du box-office aux USA ne laissent aucun doute à ce sujet, maintenant qu’en sera-t-il de la France ? Réponse le 10 août…
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