Avec cet épisode de Flash, on entre pleinement dans le crossover Heroes vs Aliens unissant les super-héros des quatre séries TV DC sur CW. Alors qu’une menace extra-terrestre plane sur la Terre, Flash et son entourage réalisent qu’il faut de l’aide extérieure. D’où l’idée de recruter aussi bien la Team Arrow que les Legends of Tomorrow ou encore Supergirl. Mais pour que l’union fasse vraiment la force, il va falloir régler quelques différences…
Alors que Wally teste encore ses pouvoirs, que Caitlin Snow ne veut plus entendre parler des siens et que Cisco fait la tête à Barry au sujet des conséquences de Flashpoint, Flash voit arriver à Central City un vaisseau spatial bourré d’extraterrestres pas franchement amicaux. Bien que les pouvoirs publics lui interdisent de s’en mêler, le héros rapide réalise qu’on va droit vers un combat d’envergure. Il fonce donc à Star City demander de l’aide à Green Arrow. Et pas seulement. Car la mise en place de ce crossover tient compte de l’environnement d’Oliver Queen. Felicity est de la partie, bien sûr, Spartan aussi… mais même Speedy, la sœur d’Oliver, reprend du service devant la menace. On vous le disait hier, vous pouvez oublier l’épisode de Supergirl de cette semaine, qui ne participe au crossover que sur le « plan technique », en faisant le strict minimum. Au point d’ailleurs que l’épisode de Flash s’offre le luxe de réutiliser les 20 secondes de Supergirl qui concernaient le crossover, officialisant le fait qu’il n’est abs. Arrow est autrement mieux traité. On mentionne assez l’actu de la série pour que Vigilante fasse lui aussi une (petite) apparition. Pour autant, tout le monde n’est pas du « voyage ». On comprendra que – dans le contexte de l’histoire – Oliver a sans doute préféré laisser les jeunes recrues derrières. En ce qui concerne les Legends, la chose est un peu plus floue puisque (malgré les photos de promo) Vixen et Steel sont aux abonnés absents à ce stade et qu’on fait assez peu de référence directe à la continuité de la série. Encore qu’un message détenu par les deux moitiés de Firestorm prend ici toute sa dimension.
Dès les premières minutes on est fixé : ce ne sera pas une heureuse réunion de super-héros, un facteur externe venant bouleverser la cohésion du groupe. Les uns vont donc s’opposer aux autres. Mais pour le coup les auteurs installent cette opposition sur deux plans différents. Il y a la scène qu’on voit en ouverture, qui ne sera éclaircie qu’en cours d’épisode. Et puis il y a quelque chose de plus personnel, de presque minimaliste : les retombées frontales de Flashpoint et de la tentative malheureuse de Flash de réécrire l’Histoire. Depuis le début de la saison on avait la sensation que Barry s’en tirait plutôt facilement de sa responsabilité. Mais ces dernières semaines son amitié avec Cisco a explosé. Et en se confrontant à des personnages comme Spartan, voilà le moment d’aborder frontalement ce qu’il a pu modifier dans leurs vies, en mal comme en bien (car certains ne sont pas touchés de la même manière). C’est un crossover oui, mais cela reste aussi un épisode de Flash et la présence d’autres héros lui permet de lui renvoyer un reflet dans le miroir… dont il se serait peut-être bien passé. Autour de Flash, les rôles se répartissent bien : Green Arrow est le cynique de service, tandis que Supergirl est la confiance incarnée. L’épisode est, d’une manière générale, assez dense et fait bon usage des particularités des personnages impliqués. Ce qui excuse aussi qu’on ne soit pas aller chercher des héros supplémentaires (c’est à dire non seulement la seconde génération de la Team Arrow mais aussi Jay Garrick et J. Quick, que Barry aurait pu contacter tout aussi facilement que Supergirl). De plus, la nature assez facilement compréhensible des Dominators (l’archétype même du méchant alien des années 50) fait qu’on laisse la place nécessaire aux héros et à leur entourage.
Pour qui sait regarder, l’épisode contient son lot d’easter eggs, comme par exemple le fait que l’extension de Star Labs dans laquelle les héros s’entraînent a un furieux air du « Hall of Justice » de la Justice League. Tout n’est pas parfait dans l’état. On n’échappe pas à quelques chamailleries façons Legends of Tomorrow pour savoir qui sera le chef ou pas. Mais la chose ici est réglée carrément plus vite et sert surtout à installer une situation autre, le chef se révélant bien vite quelqu’un en qui les autres n’ont pas confiance. Et le spectateur non-américain ne pourra que tiquer en voyant les extra-terrestres chercher à s’emparer du « leader des humains », qui s’avère bien sûr être le Président des USA. Encore qu’il soit bien possible que cela reste du second degré pour surfer sur cet effet SF des années 50. Mais que l’épisode ne soit pas parfait ne l’empêche pas d’être bon. Et la progression des personnages propres à Flash n’est en rien ralentie par ce crossover. Barry doit faire face à ses responsabilités (avec des discussions assez bien vues avec White Canary et Green Arrow, par exemple), Wally doit apprendre à se maîtriser. Et pour le coup l’épisode se poursuit directement dans celui d’Arrow, à venir, avec une certaine forme de cliffhanger. On est vraiment entré dans le vif du sujet, avec l’équipe de Berlanti qui s’amuse énormément, avec un plaisir tangible, à jouer avec tous ces jouets.
[Xavier Fournier]The Flash Saison 3 / Disponible dès le lendemain de la diffusion US en version originale sous-titrée sur MyTF1 VOD et sur l’iTunes Store.
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