Trade Paper Box #76: La Maison de la Nuit T1: La Marque

[FRENCH] La saga Twilight vient de se terminer sur grand-écran. Que vous en soyez déçu ou qu’au contraire vous vous en réjouissiez. Force est de constater, que les univers de fiction peuplés d’adolescents vampires à pouvoirs, ont toujours le vent en poupe. La maison de la nuit est l’un de ces exemple. Cette série de romans jeunesse à succès, portant sur une école d’aspirant(e)s vampires, connait aujourd’hui son adaptation BD. La transition est assurée par les créateurs de cet univers P. C. et Kristin Cast, assistés au scénario par Kent Dalian, tandis que l’essentiel du dessin est assuré par Joelle Jones.

Zoey Redbird à l’école des vampires

Des adolescents sont choisis par la déesse Nyx pour intégrer la communauté des vampires. Pas de morsure, mais un marquage sur le front en signe d’appartenance à l’espèce. C’est à ce moment là que commence la formation de vampire (à laquelle tous ne survivront pas). Pour se faire les novices intègrent la maison de la nuit la plus proche, une sorte de pensionnat où ils reçoivent les enseignements théoriques et pratiques nécessaires à l’existence immortelle. Dans cet univers la magie et les éléments (eau, terre, air, feu et esprit) sont prépondérants. A mesure que la transformation s’opère, et que les novices apprivoisent les éléments et acquièrent en maturité, la marque sur leur front se transforme. On y suit Zoey Redbird jeune vampire de la maison de la nuit de Tulsa. Celle-ci possède apparemment des aptitudes particulières et certaines facilités. Elle ignore pourtant pourquoi, la déesse Nyx l’a désignée pour intégrer les « filles de la nuit ». Dans la foulée Neferet la grande prêtresse de l’école à même nommée notre jeune vampire directrice de la sororité. Dans le but de comprendre ce que l’on attend d’elle et d’en connaître d’avantage sur l’origine des filles de la nuit, Zoey et ses amis vont se plonger dans le « manuel des vampires » pour apprendre les histoires devenues légendaires des grandes figures vampiriques comme Circé, Cléopatre ou encore Hippolyte !

Toutes mordues de sangsues !

L’histoire est censée se dérouler entre les deux premiers tomes de la saga. Ce qui apporte une dimension intéressante, une sorte de bonus ou de prolongement de l’expérience pour les lecteurs des romans. Les autres découvrent aussi un univers magique, frais et onirique. Les récits de vie de grands personnages vampiriques, dont chacun d’entre eux est associé à un élément sont plutôt plaisantes. On peut regretter qu’il s’agisse bien aussi d’un « entre deux tome » au niveau de l’action se déroulant à Tulsa. En effet hormis les récits légendaires, les éléments les plus intéressants sont les flashbacks, où Zoey évoque ce qui s’est passé au sein des filles de la nuit depuis son arrivée, ainsi que la raison pour laquelle elle en a été nommée directrice. Des actions passées précisément dans le premier roman. Là où une série comme Freaks Squeele sait nous embarquer dans un univers aussi magique avec un touche d’humour, de mystère et d’action, pouvant être apprécié par un lectorat mixte. La maison de la nuit se destine d’avantage à un public féminin avec ses héroïnes, le caractéristique triangle amoureux (Zoey, Erik, Heath), l’érotisation de l’acte de la morsure de vampire (qui ressemblent plus à un baiser enivrant). Finalement bien plus proche de Stephenie Meyer que des vampires de Anne Rice dans le style. On peut aussi remarquer le parallèle entre le cadre ou les thèmes abordés ici et dans la saga à succès Harry Potter, elle destinée à un public jeune et plutôt mixte.

Le manuel de bonne conduite…

L’alternance des scènes se déroulant à Tulsa où peu de choses se produisent avec les récits légendaires rythmés donne une impression assez saccadée sur la narration. Zoey semble tirer les enseignements des morales contenues dans les récits légendaires, qui l’aide finalement à se construire en chef de la sororité. Pourtant les parallèles entre sa situation et celles des icônes vampiriques sont souvent hasardeux, et ont finalement peu de rapports avec les difficultés que rencontre Zoey. Ils résultent plus de la nécessité de trouver des récits en relation avec chaque élément. La succession des dessinateurs au gré des récits légendaires participe par contre de l’atmosphère unique de chaque épisode.

[Anne-Sophie Peyret]

« La maison de la nuit – 1. La marque », d’après le récit de P.C. & Kristin Cast, par Kent Dalian (scénario), et Joëlle Jones (dessin), Delcourt, septembre 2012, 136 p.

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