Darkness #5 [Top Cow]
Scénario de Phil Hester
Dessin de Michael Broussard
Sortie américaine le 10 septembre 2008
Le reproche qu’on pourrait faire à Darkness en tant que personnage c’est qu’il a tendance à stagner, à se contenter de lui-même et à perdre des repères au fur et à mesure qu’il tente d’avancer. Du coup, souvent, les auteurs qui s’y sont essayés se sont un peu perdus en route car ce qui arrivait à Jackie n’avait finalement que très rarement de l’impact (on peut pratiquement compter ces occasions sur les doigts d’une main). Phil Hester a bien compris le souci et a su insuffler de l’énergie à Jackie tout en créant une galerie de portraits hauts en couleurs tout autour de lui. Que ce soit Kirchner (le savant fou qui a su transformer le pouvoir de Darkness en une nouvelle drogue), Elle (la femme artificielle que Jackie a créé de toute pièce pour satisfaire sa libido) ou Marisol (la rebelle qui tente de renverser le pouvoir), Hester sait très bien pousser les boutons et réserver au passage quelques surprises. Comme le prouvait la fin du #4, tout peut arriver dans cette série (en tout cas tant que Hester est au scénar’) et ce nouvel épisode se charge de passer une seconde couche.
Comme on l’a découvert à l’issue du numéro précédent, Jackie a procréé à l’insu de son plein gré et sans en avoir conscience. La bonne nouvelle ? Il n’est pas mort pour autant (enfin pas à ce moment-là en tout cas) et cette conception hors-norme ne semble pas avoir déclenché la malédiction qui tue les porteurs du Darkness quand ils connaissent le plaisir de la chair. La mauvaise nouvelle ? Le pouvoir du Darkness est désormais aux ordres de « Elle », qui visiblement n’a pas toute sa tête. A moins que la vraiment mauvaise nouvelle soit que Jackie est attaché à une ceinture d’explosifs… A vous de voir. Mais clairement Hester sait bien secouer les choses et ca ne se calme pas. Au fur et à mesure qu’on avance dans cet épisode, personne n’est sauf (pas même le protagoniste principal) et la conclusion fait encore monter les enchères.
Côté dessin, la mise en couleurs écrase sans doute le style de Michael Broussard. Je dis ça tout particulièrement après que Top Cow ait procédé à un reprint des trois premiers épisodes de la série en noir et blanc et le trait de l’artiste avait une énergie que la version colorisée a moins. Top Cow a quelqu’un qui pourrait être le prochain Marc Silvestri ou Dave Finch (si les gros poissons ne le mangent pas entretemps) mais ces couleurs l’étouffent un peu et c’est bien dommage. En tout cas Hester et Broussard forment un bon tandem et on espère les voir secouer Darkness pendant encore un petit moment. Ils semblent en effet bien partis pour rendre le personnage intéressant. Il était temps, non ?
[Xavier Fournier]
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