Avant-Goût VO: Review Onslaught Reborn #5
6 janvier 2008[FRENCH] C’est dans l’indifférence générale que s’achève Onslaught Reborn. Et c’est bien mérité. N’aurait-on pas dû titrer cette mini-série « Onslaught la Revanche » tant elle parait seulement permettre à Loeb et Liefeld de donner dix ans après leur fin de Heroes Reborn (puisqu’ils en avaient été un peu exclu à l’époque) ?. Pas intéressant, jusqu’à la fin de l’épisode. Mais après, par contre ?
Onslaught Reborn #5 [Marvel]
Scénario de Jeph Loeb
Dessin de Rob liefeld
Sortie aux USA: Sortie aux USA le 9 janvier 2008
Ne me demandez pas pourquoi Hulk figure en position si exclusive sur la couverture de cet ultime épisode: même après avoir lu le numéro, je n’en sais pas plus que vous. Non, Onslaught Reborn #5 ne consiste pas en un ultime combat entre la menace et Hulk qui serait armé des armes de Cap et de Thor. Pour tout dire, Hulk se caractérise même assez par… sa totale absence du numéro, ce qui laisse à penser que le scénario n’était pas écrit quand la couverture a été dessinée. Ou Rob Liefeld n’a pas lu son script. Je n’aime pas trop tirer sur l’ambulance ou enfoncer des portes ouvertes mais force est de constater que ce n’est pas cette mini-série que le dessinateur redorera sa réputation. Anatomies improvisées, pieds dessinés comme s’il s’agissait d’autant de moonboots… Tous les vieux démons de Liefeld sont là.
Niveau scénario, les deux compères se font plaisir. Ces dernières pages de la saga sont ainsi consacrées à démasquer Hawkeye (ce qui n’est plus vraiment une surprise vu que depuis longtemps ils ont raconté ce qu’ils auraient faient de lui à l’époque « si on les avait laissé faire »). Donc voilà leur Hawkeye « comme il aurait du être » et quelques autres allusions à la fin d’Onslaught et de Heroes Reborn telle qu’elle était prévue en 1998. Cela n’empêche pas le fait qu’on y trouve des illogismes à gogo… Ainsi Hawkeye se souvient de qui il était avant que Franklin ne réinvente le monde et même, grâce à çà, de comment battre Onslaught. Mais alors comment expliquer que les FF, eux, n’aient pas leurs souvenirs « d’avant » et ne ressentent rien pour Franklin, insistant sur le fait qu’ils n’ont pas d’enfants ? La scène finale est un chaos où le scénario s’efforce de nous convaincre que tous les éléments ont été créés par le subsconscient de Franklin pour une fonction précise. Mais cela se résume en fait à piéger ou pas Onslaught dans un portail et pour ça, en gros, n’importe qui aurait fait l’affaire… Je ne doute pas qu’il reste certains intégristes de Liefeld pour écraser une larme émue en considérant cet ultime épisode comme un chef d’oeuvre de ce début de siècle… Vu d’ici cependant Onslaught Reborn #5 me semble plutôt donner raison aux anti-Liefeld qui pourront dès lors se délecter sur le ton de « je vous l’avais bien dit » comme s’ils avaient découvert l’eau chaude.
Même la voix off, dans la conclusion, semble s’auto-excuser de certains clichés en y allant de « vous vous doutiez bien que… ». Reste que la fin est ouverte et appelle à quelques conséquences. Espérons simplement que les auteurs ne se sentent le devoir d’en faire une trilogie. Le devenir de certains personnages (principalement deux d’entre eux) pourraient être intéressant. Mais de grâce laissez raconter ça à un Brubaker ou un Guggenheim et qu’on en finisse sans pour autant passer par un Onslaught The End. Reborn, déjà, est de trop et aurait du se limiter à un What If Rob Liefeld et Jeph Loeb Had Ended Heroes Reborn ». Et encore, seulement pour les (très) inconditionnels…
[Xavier Fournier]
etant fan de la saga originelle onslaught, je me faisais une joie de lire ce reborn, mais la… 🙁