Avant-goût VO : Ultimate Origins #1
2 juin 2008[FRENCH] Cela fait longtemps qu’on nous promet de gros événements liants les différents héros de l’univers Ultimate. Hélàs, on doit bien constater que jusqu’ici tous les Ultimate Nightmare ou Ultimate Power se sont résumés à des exercices de décompression… Ce 1er numéro d’Ultimate Origins semble annoncer un changement de cap. Rien que la narration d’un vétéran comme Butch Guice apporte déjà beaucoup à l’ensemble mais Bendis change de temps et d’espace trois ou quatre fois dans l’épisode. Le résultat est donc plus compact et efficace qu’à l’accoutumée pour un « Ultimate event »…
Scénario de BRIAN MICHAEL BENDIS
Dessin de BUTCH GUICE
Sortie américaine le 4 juin 2008
On verra au terme de cette mini-série si elle tient toutes ses promesses mais une chose est sûre: elle ne commence pas de manière lente comme on nous en a trop souvent servit dans des « events » estampillés Ultimate. Bendis se reporte très brièvement dans la scène par laquelle tout à commencé (l’épisode d’Ultimate Marvel Team-Up dans lequel Hulk affrontait Spider-Man) puis zappe à nouveau à travers les époques sans perdre de temps. On est très vite dans le vif du sujet, c’est à dire les racines du projet super-soldat, dans les années 40.
L’histoire de Bendis cultive les références et les influences. On repère ainsi aussi bien des allusions à ce qui pourrait être une version « ultimate » de The Truth qu’à des films comme « De l’Or Pour les Braves ». Et paf, un personnage super-patriotique disparait aussi vite qu’il est apparu… Tout en donnant une assez bonne illustration de pourquoi il vaut mieux éviter de s’habiller dans le drapeau quand on s’aventure sur un champ de bataille. Pas étonnant qu’ils aient équipé Captain America d’un bouclier après çà!
Sur les trois compagnons d’armes qu’on rencontre en train de se faire de l’argent de poche, deux sont logiques. Là aussi le fait qu’ils se connaissent depuis si longtemps fait écho à leur longévité « classique » dans l’univers Marvel habituel. Je suis un peu moins convaincu par le troisième larron car cela voudrait dire qu’il aurait aujourd’hui 80 ans et cela fait un peu vieux par rapport à ce qu’on voit de lui dans une autre série ultimate. A moins que le type vu dans les années 40 soit le père ou le grand-père de celui vu dans le présent. Les autres épisodes éclairciront sans doute ce point.
Pour l’instant on est loin d’avoir toutes les réponses. On est juste éclairé sur quelques vieilles amitiés et sur les relations entre les différents projets de super-soldats, qui eux-même ont débouché sur… autre chose. La bonne tenue du résultat final doit aussi beaucoup au talent de Guice qui ne se contente pas de dessiner: il « raconte », utilisant un storytelling qui faisait peut-être défaut à certains des artistes des « ultimates crossovers » passés. On s’engage dans cette mini avec beaucoup plus de confiance que dans ces autres sagas souvent superflues. Reste à savoir où tout ça ira, mais pour l’instant Bendis tient son cap (sans jeu de mots)…
[Xavier Fournier]