Dans l’enquête sur Sanctuary (« Heroes In Crisis« ), Batman et Flash semblent avoir épuisés tous les indices, sans trouver de piste réelle. Barry a bien du mal à accepter la mort de son protégé mais Tom King est prompt à nous rappeler qu’à la base du présent volume de Batman, Bruce a lui aussi perdu un compagnon d’armes. Qui plus est, Batman est au bout du rouleau et commence à voir les visages de ceux qui sont tombés au combat. Il est temps que Flash et le chevalier noir aient à nouveau une petite conversation…
Scénario de Joshua Williamson
Dessins de Guillem March
Parution aux USA le mercredi 6 février 2019
Joshua Williamson, auteur inviyté, se débrouille assez bien pour faire avancer de front les intrigues de Heroes In Crisis et de la série régulière Batman sans pour autant oublier ou dénaturer des pistes que Tom King a lui-même lancé depuis quelques années dans ce titre. Ce crossover qui commence (« The Price Of Justice ») avec la série Flash permet de revenir avec plus d’ambitions sur des relations complexes avec Barry, déjà abordées dans « The Button » ou dans HiC. Mais pour autant le scénariste ressort aussi, sans doute avec l’aide de Tom King, un élément que ce dernier a injecté lui-même dans la série pratiquement au premier jour. Le Batman de King ressasse ses hantises, ses traumatismes et ses responsabilités. On en revient toujours à la grille de lecture du scénariste, à savoir la mise en scène de la « culpabilité du survivant », du type qui s’en veut d’avoir laissé des gens sur la route, quand bien même il s’agit de certains héros de troisième zone à peine aperçus à Sanctuary. Avec la base même de Batman, son ressort dramatique qui est d’avoir survécu au meurtre de ses parents, ce propos trouve bien sur une résonnance toute particulière. Mais d’autres scénaristes auraient sans doute épuisé la ficelle depuis quelques dizaines de numéros. Arrivé à Batman #64, King, à travers Williamson, continue de déballer tout un jeu de poupées russes, comme s’il démontait une mille-feuille fait des obsessions de Bruce Wayne. C’est toujours le même thème, bien souvent les mêmes éléments… mais jamais dans le même ordre. Les mêmes dominos sont brassés de façon différente et jouent avec les nerfs de Batman. Dans le même temps Williamson est bien sur à l’aise avec Flash. D’où une alchimie qui fonctionne plus encore que pour « The Button » où finalement il ne s’agissait « que » d’aller voir dans l’espace-temps ce qui s’y passait. Là, Barry Allen a à son tour perdu un proche et entre mieux dans la sphère thématique de Batman.
On connait le dessinateur Guillem March, qui n’en est pas à son coup d’essai dans la galaxie des Bat-persos. Bien qu’il livre ici un travail qui est, en termes de style, cohérent avec sa production habituelle, on a cependant l’impression que ce narrateur né a été un peu pris par les délais, la composition des planches étant parfois aléatoires. March nous a déjà habitué à des mises en pages complexes mais celle de Batman #64 se fait plutôt chaotique (la nuance à son importance). C’est dessiné mais peu « pensé » (c’est particulièrement sensible dans la scène où la Justice League combat Amazo, le combat étant peu ou pas raconté). C’est un peu dommage car l’épisode pourrait être encore plus percutant avec un peu de recul graphique. Dans l’état March ne démérite pas. Mais on a l’impression, en se basant sur ses autres projets, qu’il avait de quoi porter le numéro à un tout autre niveau.
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