Sortie aux USA le mercredi 3 novembre 2010
Des années après sa disparition, l’acteur Bela Lugosi reste une sorte d’icône, à la fois fascinant, old school, « culte », aussi noir que caricatural. Dans les années 30 il était le visage de Dracula au même titre que Johnny Weissmuller était celui de Tarzan. D’ailleurs les deux acteurs en vinrent à se confondre avec les personnages qu’ils incarnaient. Une personnalité si marquée qu’il y avait potentiel à la pousser encore plus loin, même après que le vrai Lugosi s’en soit allé. Dès les premières pages, on fait ainsi la connaissance de Nosferina, vampire sexy et admiratrice de Lugosi qui finit par retrouver la trace de ce dernier. Non, il n’était pas réellement mort. Le voici en vampire emblématique qui attendait justement quelqu’un pour l’écouter. Car il a des histoires à raconter. Dans chacun de ces contes, Lugosi est à la fois celui qui raconte mais, en bon comédien qui se respecte, un des personnages (qu’il s’agisse d’un vampire, d’un savant fou ou d’un tueur en série).
Le cocktail de talents impliqués est assez surprenant au demeurant puisqu’il implique aussi bien des artistes vétérans comme Kerry Gammill ou Terry Beatty que des gens venus de la scène des webcomics. Le tout donne à l’ensemble un ton assez curieux, où il ne s’agit pas tellement de se faire peur mais plutôt d’en rire, à distance égale des films d’Ed Wood, des Contes de la Crypte ou des soirées télévisées de Sangria (pour ceux qui se souviennent de cette créature télévisée des années 80). Le tout ne se prend pas au sérieux et contient beaucoup plus de variété qu’on aurait pu le croire. Rob E. Brown livre ainsi une histoire monochrome au charme rétro incontestable, ou l’on sent des influences telles que Mike Ploog… John Cassaday, lui, ne se contente pas d’illustrer une des couvertures variantes de ce numéro. Il contribue également à l’une des histoires. Même si on sent un peu venir sa conclusion (assez simple), il est intéressant de voir Cassaday jouer avec un contexte beaucoup plus caricatural que sa production habituelle… Et que dire des montages photos délirants de Joe Freire, dans lesquels Lugosi devient une sorte de figurine articulée ? Au début, franchement, on se demande un peu où on est tombé lorsqu’on feuillette cette suite d’idées. Mais bien vite on s’y fait et c’est finalement un joli bouillon créatif. Un article de Gary D. Rhodes qui retrace la vie (réelle) de l’acteur va jusqu’à mentionner la fameuse chanson « Bela Lugosi is Dead » du groupe Bauhaus pour mieux la contredire. Non, Lugosi n’est pas mort puisqu’il continue d’inspirer des artistes. A la fois hommage à Lugosi, aux films de série B mais aussi à d’autres époques où les comics cherchaient l’horreur sans déverser des tonnes d’hémoglobines, Bela Lugosi’s Tales From The Grave ne prétend pas être le comic-book de l’année mais est assurément une bonne surprise !
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