Dessin d’Ivan Reis et Gary Frank
Parution aux USA le mercredi 23 janvier 2013
On en arrive au troisième épisode de Throne of Atlantis et de l’attaque d’Ocean Master contre les villes terrestres. Un geste que Batman, entre autres, ne veut pas laisser passer. Mais que penser d’Aquaman qui a semblé changer de camp dans le numéro précédent ? Les choses sont plus compliquées que ça et Geoff Johns arrive bien, à travers Arthur, à expliquer à quel point les deux cultures sont différentes. Quand même… Est-ce qu’Atlantis à la moindre chance contre des pointures comme Wonder Woman ou Superman ? Il semble bien que oui, vu la puissance d’Ocean Master. Encore que… le plus important se passe peut-être ailleurs, alors que Cyborg réunit les pièces du puzzle et prend les mesures qui s’impose, quitte à faire un sacrifice personnel. Cet aspect se présente comme une petite touche, à peine, mais Geoff Johns montre bien l’héroisme d’un Victor qui ne se contente pas d’être le moyen de locomotion de la Ligue. Tout le côté spectaculaire des dessins d’Ivan Reis est concentré sur le côté « attaque d’Atlantis » mais sans doute que cette dimension intimiste jouera dans l’avenir du personnage et du titre. Et puis, oui, il a cette dernière scène qui elle aussi parle d’avenir mais cette fois au niveau de l’équipe. Reportez-vous au tout premier visuel de la Ligue qu’on nous avait montré il y a un peu plus d’un an et demi (avant même la parution du reboot) et il est clair que Johns a révisé ses plans en ce qui concerne certains membres potentiels… Mais cet aperçu d’une Justice League plus grande sonne un certain renouveau et sans doute plus de souplesse dans les prochaines histoires.
Et pendant ce temps-là, du côté de Shazam, Billy Batson va apprendre l’humilité en découvrant soudain… Qu’il est tombé sur plus fort que lui. Cette fois, après des numéros centrés sur l’origine, on joue réellement la carte du combat et c’est donc surtout Gary Frank qui donne le ton de ce segment. J’apprécie en particulier sa manière de dessiner Shazam et Black Adam. Quand on y regarde bien, l’artiste les représente comme ayant deux corps identiques mais animés par des émotions différentes. Et c’est logique. On regrettera juste que la partie « Justice League » soit décrochée chronologiquement des évènements de Shazam car comme l’un commence à faire référence, le fait de ne pas être synchro alors qu’on est pourtant dans la même revue, avec le même scénariste, c’est un peu un comble…
[Xavier Fournier]
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