Avant-Première VO: Justice League #23
28 août 2013[FRENCH] La laborieuse Trinity War s’achève dans le titre amiral de la Justice League. Et après des épisodes entiers de chaos entre les trois équipes, cet ultime chapitre n’est pas aussi vide qu’on aurait pu le penser. Quelques personnages sont même très secoués. On aurait par contre apprécié que l’éditeur soit un peu plus discret sur l’arrivée d’un autre groupe…
Justice League #23 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessin d’Ivan Reis
Parution aux USA le mercredi 28 août 2013
Rapportez-vous à ma chronique de Justice League Dark d’il y a quelques jours pour ce qui est finalement un avis général sur cet arc. Avec un épisode restant, Geoff Johns et Ivan Reis partaient avec un sacré boulet au pied au moment de me convaincre. Je reformule : Je savais que Reis ferait bien le boulot mais Johns me semblait mal barré pour trouver une fin avec du panache, sachant que pour ce qu’on sait/savait de Forever Evil la Justice League était portée disparue dès le départ. Ca ne laissait pas beaucoup de marge pour écluser les choses en un épisode. Finalement Geoff Johns la joue finement en déplaçant une partie des choses et en gagnant de ce fait de la place. De la place pour quoi faire ? Pour éclaicir les rangs, ne pas se contenter de doubles pages avec 30 personnages à l’image (même s’il y en a une très bien sentie qui ferme pour le coup carrément la boucle avec le FCBD de DC de l’an dernier).
Au lieu de jouer l’effet de foule, Johns s’oriente sur des coups de spotlight. Paf, qui est l’Outsider (encore que c’était téléphoné et que pas mal de gens l’auront deviné depuis des mois je pense). Paf, qui est le traitre, pardon LES traîtres à l’intérieur des Justice Leagues (là aussi, si le premier/la première est évidente, le deuxième l’est moins par contre). Paf, est-ce que tel personnage va survivre à ces révèlations. Et enfin, paf, l’arrivée de la véritable menace et la découverte d’un casting. Là pour le coup j’aurais préféré que DC et les auteurs ne soient pas si explicites dans la nature de cette menace. Passe encore pour les solicitations (parce que, bon, quiconque s’aventure à lire le résumé de ce qui sortira trois mois plus tard le fait à ses risques et périls), mais enfin on aurait pu être plus discret dans certaines interviews et sur certaines couvertures à venir, nous ménager plus de surprise. Dans l’état, cet épisode est carrément plus dynamique que le reste de Trinity War. L’équipe créative (qui est celle de Blackest Night, il ne faudrait pas l’oublier) nous sert un final qu’on aurait aimé découvrir de façon plus neuve. Sans doute qu’il marchera mieux pour les gens qui ne lisent jamais la moindre news sur les comics (mais par la force de choses nous n’en faisons pas partie, vous et moi, sinon vous ne seriez pas en train de lire ces lignes). Trinity War se termine mieux que je l’aurais pensé mais ça ne suffit pas à la rédemption de 5 épisodes qui se seront limités à « toucher la boite les uns après les autres ». Maintenant on a envie de tourner la page et d’entrer dans le vif du sujet avec Forever Evil.
[Xavier Fournier]