Justice League of America #44 [DC Comics]
Scénario de James Robinson
Dessin de Mark Bagley
Sortie aux USA le mercredi 21 avril 2010
Malgré ces qualités le run de Robinson n’est pas sans « malus ». Et d’abord il a forcément les défauts de ses qualités. A savoir qu’à se balader un peu partout dans les références à l’univers DC, il ne donne pas forcément l’impression d’être ultra-reader-friendly (par exemple quand les personnages en armure apparaisse, on se demande si on est supposé les connaître ou pas et cet effet fait un peu distraction). Il y a aussi un problème qui n’est sans doute seulement la responsabilité de l’équipe créative de la JLA : le manque de synchronisation avec la série JSA. Dans cette dernière l’équipe est aux prises avec une escouade de neo-nazis, sur fond de futur alternatif, tandis qu’Obsidian est tombé dans un état inerte. Même si je ne me fais pas trop d’illusion quand à la fin de l’arc de la JSA (je serais quand même très étonné si les néo-nazis devenaient les maîtres du monde au terme de l’histoire), le fait qu’on voit déjà la JSA « d’après » dans les pages de la JLA évente un peu la tension. Sans parler que ces derniers mois la JLA a déjà connu des problèmes de synchronisationonononon de ce genre (comme le fait d’être obligé de se montrer sous sa formule « post Blackest Night » deux mois avant la conclusion de Blackest Night). Ensuite il y a le sentiment que l’équipe ne se fixe pas vraiment. En un sens on en est déjà à la troisième mouture du line-up depuis l’arrivée de Robinson. Autant je veux bien que pour la version 1.0 (Vixen, Plastic Man…) il s’agissait surtout de faire le lien avec ce qui avait précédé. Autant je ne suis pas convaincu qu’il fallait envoyer « ailleurs » si vite des personnages comme Cyborg, Guardian et Starfire (au moins pour Mon-El la raison est extérieure à la série JLA, encore qu’à ce compte-là il fallait sans doute y repenser à deux fois avant de l’insérer dans le groupe). Du coup nous voici avec un quatuor de personnages certes expérimentés et intéressants (Starman, surtout) mais qui n’a guère de légitimité comme « JLA ». Je veux dire par là, qu’est-ce qui fait que ces quatre là s’appellent la JLA plus que les Outsiders ou le Super Squad ? Et on n’arrive pas à se débarrasser de l’impression que cette formule à quatre est transitoire, cachant une réorganisation prochaine. La force de Robinson, c’est bien de brasser l’univers DC. Mais le contre-coup est un peu que tout ça se fait au détriment d’une sensation d’équipe. Ceci dit Robinson est un auteur qui donne le meilleur de lui-même sur le long terme (voir sa série Starman par exemple) alors peut-être qu’à la longue on verra tout ça sous une lumière nouvelle (sans jeu de mot avec la conclusion) mais pour l’heure on reste un peu sur notre faim. En tout état de cause ça reste une balade pour ceux qui aiment et connaissent bien le DC Universe. Les néophytes risques de s’y perdre….
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