Avant-Première VO : Punisher: Naked Kill

[FRENCH] Le Punisher tombe sur un réseau de distribution bien spécial puisqu’il mélange pornographie, sadisme et snuff movie. De pauvres filles de l’Est sont torturées pendant des semaines avant de finir violées et tuées devant la caméra. Et comme ce n’est pas le genre de choses que Frank Castle aime découvrir, il va s’employer à régler le problème de manière expéditive dans ce one-shot furieux. Et un détail important : il ne peut pas emporter d’armes !

Punisher: Naked Kill[Marvel] Scénario de Jonathan Maberry
Dessin de Laurence Campbell
Sortie américaine le 3 juin 2009

En d’autres occasions l’histoire que nous découvrons dans Naked Kill aurait duré sur quatre ou six épisodes, le temps d’un arc complet. Mais la forme ramassée, sur un seul numéro, lui va à ravir. Le Punisher fait ce qui lui va le mieux (à savoir ravager les rangs de la pègre) quand il tombe sur l’histoire édifiante d’une tour (allez savoir pourquoi Laurence Campbell lui a donné l’allure du bâtiment Gherkin de Londres, la célèbre tour en forme d’oeuf) où est produite une sorte de télé-réalité trash et underground à l’usage de quelques nantis. Eleventhree, grand gaillard aux faux airs de luchador SM, ravage l’une après l’autre des filles victimes de la traite des blanches. Un jour, le Punisher capture du menu fretin qui lui déballe tout et propose de le faire entrer dans la tour en échange de sa vie. Frank Castle est donc rapidement dans l’antre du lion, entouré de gangsters et de vigiles mais il y a un « hic »: en raison des méthodes de détection du bâtiment, le justicier à tête de mort ne peut entrer avec une arme, quand bien même serait-elle non-métallique. Le Punisher à main nue, est-ce que ça le fait autant ?

A priori oui, car pendant la plus grande partie de l’épisode, le personnage est obligé d’improviser avec les moyens du bord, de se transformer en « McGyver » des justiciers… Ce qui a pour effet de le rendre sans doute encore plus gore et plus « hardcore ». Sous l’égide de Max, Maberry et Campbell n’ont pas besoin de se limiter et les uns après les autres les assaillants tombent en face de méthodes plus… disons plus taciturnes (mais aussi impitoyables) que le Punisher qu’on connait d’habitude. Même sa manière de s’évader de la tour vers la fin (car ce n’est pas spoiler que de dire que Castle survit à l’aventure) vaut le détour et aurait sa place dans un film de Quentin Tarantino. Comme je le disais en ouverture, étirée sur tout un arc l’action serait sans doute diluée, un peu effacée. Mais sous cette présentation compacte, c’est assez efficace.

[Xavier Fournier]
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