Avant-Première VO: Review All-New Wolverine #2
30 novembre 2015[FRENCH] Après les évènements du premier numéro, les aventures de la nouvelle Wolverine prennent un caractère personnel puisque l’ennemi a… son visage. Laura va donc demander des comptes à ceux qui ont manufacturé des clones d’elles. Résumée, cette histoire de copies de l’ex-X-23 ne semble pas appétissante ? Pourtant cela passe très bien, tandis que l’héroïne prend du caractère.
All-New Wolverine #2 [Marvel Comics]
Scénario de Tom Taylor
Dessins de David Lopez
Parution aux USA le mercredi 25 novembre 2015
Il y a deux semaines, quarante-huit heures avant les attentats, All-New Wolverine #1 nous présentait une histoire de terroristes à Paris certes très différents de ce que nous a réservé la triste réalité. Mais enfin cela fait curieux de voir Laura rentrer en Amérique « après les évènements de Paris ». Sorti de là, le récit emprunte un archétype bien connu, le complexe militaro-industriel qui cherche à produire à la chaine des X-23. Et voici donc quelques-unes de ces « sœurs » que Laura ignorait se sont enfuies et semblent devenues des folles meurtrières. Ce n’est pas la première fois qu’on a droit au coup du « clone du clone » et cet élément-là n’est, en principe, pas le plus intéressant. Mais le scénariste Tom Taylor en profite cependant pour rebondir et remettre les choses en perspective. Cela fait plus de dix ans que Laura « X-23 » existe et, pendant la plus grande partie de son histoire, elle est apparue comme une gamine « émo », se trainant souvent une culpabilité de la taille d’un camion (et Avengers Arena, sur ce plan-là, n’avait pas arrangé la chose). Ce qui, ces dernières années, commençait sérieusement à tourner en rond, autant qu’un Logan en train de trucider son 17.982ème ninja. La trouvaille de Taylor, c’est de ne pas se complaire à nouveau dans le pathos, de ne pas nous refaire une série X-23 avec un simple changement de costume. Dans All-New Wolverine, Laura – sans être profondément optimiste et en se gardant un peu du caractère de son « mentor » – est plus équilibrée, sans doute parce qu’elle a un compagnon qui tient aussi un peu le rôle de « conscience ».
« But there is no humanity in these creatures. »
Là où l’idée de passer par des clones est bien utilisée, c’est que Taylor a extériorisé ce sentiment émo pour le greffer à ces autres, du coup, elles sont un peu ce que Laura a été en d’autres temps. En termes dramatiques, c’est plutôt bien trouvé. David Lopez, aux dessins, se sert assez bien de sa gamme d’expression, la moindre moue pouvant aussi bien exprimer la tristesse que le dédain. Reste que l’on aurait pu raconter à peu près la même histoire sans passer sans le complexe militaire qui a l’air décongelé d’un bonus de New York 1997. Mais globalement la lecture reste très agréable.
[Xavier Fournier]