Avant-Première VO: Review Aquaman #50
1 avril 2016[FRENCH] Sous l’insistance d’Aquaman, Atlantis a besoin de découvrir le monde de la surface… mais aussi de mieux se faire accepter par ce dernier. Mera et Garth ne sont pas spécialement connus pour leur tempérament diplomatique mais ce travail leur revient… au moment où un curieux serial-killer sévit… et semble évoquer les méthodes du royaume des mers. Un sale coup pour le projet d’Arthur et Mera ?
Aquaman #50 [DC Comics]
Scénario de Dan Abnett
Dessins de Brett Booth
Parution aux USA le mercredi 30 mars 2016
A la fin de l’épisode précédent, Dan Abnett transformait Mera en Aquawoman. Une métamorphose qui me laisse une impression mitigée car il me semble que depuis Blackest Night, où le personnage avait déchiré la page, DC Comics sous-estime le potentiel de Mera. En 2011, au moment de la refonte, il était un peu logique de réinstaller d’abord Aquaman puisque l’on relançait après tout sa série. Mais depuis rien, ou pas grand-chose (à part une vague idée de l’ajouter à la Justice League, qui n’a pas été suivie d’effet). Une période montrant à nouveau Méra en « méchante reine » n’aura rien arrangé à l’affaire. Clairement, Abnett est engagé dans une logique de reconstruction des liens unissants les différents personnages de la série, revenant un peu à « l’époque du phare »… Si ce n’est que lorsque la série était écrite par Geoff Johns Mera détestait qu’on la qualifie d’Aquawoman. Alors que maintenant elle s’empare de ce surnom, ce qui ressemble à un demi-tour complet. Mais surtout, est-il besoin de transformer Mera en une version « bis » de son amant ?
« Two women in the Justice League? Would that not be a blow to the glass ceiling? »
En fait, si cette transformation peut faire tiquer sur le plan « cosmétique », disons « en surface » (vue la série), Dan Abnett et Brett Booth agissent sur deux fronts. D’abord il y a Aquaman et sa lutte contre une créature monstrueuse, sorte de cousin des carnivores rencontrés au début de l’actuelle série. On va dire qu’au demeurant ce combat fait très premier degré mais il prend toute sa dimension quand il est terminé et qu’Arthur donne une définition classique, vintage, mais optimiste du super-héros et de la justice. Si l’on regarde les autres séries DC, c’est un sens qui s’est estompé, avec les héros étant tantôt sur la défensive (Batman) ou en fuite (Superman) ou bien encore dans un jeu de transformations cosmiques (Justice League). Arthur, ici, revient à ce qui fait un super-héros. Mais dans le même temps Mera prouve sa valeur pour Atlantis d’une autre manière, tout en diffusant le même optimisme. Bon reste le costume qui induit qu’elle fait doublon, mais Mera n’a pas été aussi bien écrite depuis Johns et semble repartir sur de bons rails.
[Xavier Fournier]
Ca sent le poisson!