Dessin de Howard Chaykin
Sortie aux USA le mercredi 11 janvier 2012
Qu’avait donc en tête Howard Chaykin en se lançant dans ce projet ? Car jusqu’à ce dernier épisode y compris, il est trés difficile d’entrer dans cette histoire où des personnages ne cessent d’entrer en scène les uns après les autres (on se souviendra du passage éclair de Gorilla Man mais cette fois c’est encore plus poussé). Si bien que d’un épisode à l’autre, passé le fait que c’est une énumération de nazis, on a du mal à se glisser à nouveau dans l’histoire. Cette fois encore le résumé des épisodes a été un détour obligatoire pour me souvenir où on avait laissé les personnages… Et surtout de quel était leur but. A un moment, quand même, je me demande si l’idée initiale de Chaykin n’était pas de faire un projet se déroulant dans les années 40, juste après la guerre. La fixation avec les nazis et la présence d’une héroïne comme Blonde Phantom semblent l’indiquer en tout cas. C’est comme s’il avait détourné le principe d’Avengers 1949 pour ressortir un maximum de personnages liés aux forties.
A partir de là, oui, il faut bien avouer un petit plaisir coupable a voir, au fil des cases, le retour de criminels liés à d’obscurs points de continuité. On ne pourra certainement pas accuser Chaykin de ne pas avoir révisé sa continuité. C’est aussi bourré de références qu’un Grant Morrison en mode Zur-En-Arrh ou un Kurt Busiek qui aurait abusé du café. A partir de là si on fait attention on se rend compte que les robots nazis sont en fait des « ancêtres » de M11, le Human Robot des Agents of Atlas. Ou on croise des figures pittoresques comme Spider-Queen ou Leopard Woman (celle-là je pensais vraiment ne jamais la revoir) qui feront sourire les habités des Oldies But Goodies de ce site (surtout que la femme léopard se retrouve par la force des choses liée au Wakanda). Mais tout ça est balancé sans la moindre explication (il a même fallu que je reprenne Avengers 1959 #4 en mains pour vérifier que les personnages n’y étaient pas déjà. Après, c’est une avalanche de nazis tirés de Super-Axis ou de flashbacks de Wolverine. Ca continue case après case. Mais sans rajouter forcément quelque chose à l’histoire. En un sens Chaykin avait de quoi faire une sorte d’Inglourious Basterds des comics mais en définitive ca manque manque d’humour. Et la finalité est très premier degré. Il s’agit de briser du nazi et de défendre le Wakanda. OK? Mais ca sonne comme une mission lambda et ça s’achève avec une sorte de promesse de suite pour laquelle il est difficile de se motiver. Chapeau pour le travail d’archiviste du casting par contre, ça c’est certain. Mais c’est beaucoup d’effort pour quelque chose qui reste trop premier degré.
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