Dessin de Greg Capullo
Parution aux USA le mercredi 23 juillet 2014
Je vous le dire franchement : Zero Year m’a gonflé, comme une histoire qui n’a que trop duré. Comme quand quelqu’un commence à vous dire quelque chose mais prend tellement de temps à le dire que vous n’arrivez pas à vous souvenir du début de sa phrase. Au moment de faire mes commandes de comics, je n’en pouvais plus, en lisant Previews, que l’on nous annonce « le début de la fin de l’avant-dernier chapitre de… ». Zero Year a trop duré. Si l’on compte en plus les numéros spéciaux comme celui qui introduisait Batman Eternal, le titre amiral de la bat-galaxie est comme parti à la dérive il y a plus d’un an. Parfois des épisodes réveillaient un peu le truc. Et c’était toujours, de toute manière, superbe à regarder, Greg Capullo ne lâchant rien. Mais c’était longuet. C’était par moments un gouffre sans fond apparent. Et en plus il y avait, en ligne de mire. L’important, dans tous les arcs narratifs, c’est la chute. Et alors si en plus la chute était vague, peu satisfaisante, façon Death of the Family, alors là…
Je n’ai pas aimé l’ensemble de Zero Year, non, mais cet épisode de conclusion est magnifique. D’abord bien que l’ellipse temporelle soit responsable de ce sentiment d’attente, il faut bien dire que Snyder a pris le temps de placer la déliquescence de Gotham City pendant plusieurs mois. C’est un des points où Christopher Nolan avait échoué dans son Dark Knight Rises. Là, en fin de boucle, on sent bien que Gotham n’est pas devenue une ruine en l’espace de quelques jours. L’ombre de Nolan plane en d’autres endroits du scénario. Ou disons que Snyder s’approprie des éléments par endroits. D’abord, un des tiroirs de sa fin me fait un peu penser à la conclusion du Batman R.I.P., quand Morrison soulignait qu’il faudrait être fou pour être Batman. Snyder y revient, en conservant ce capital d’hésitation qui caractérise son Bruce Wayne. Et puis, encore après, il y a sa vraie conclusion qui lorgne sur Nolan (non, Bruce ne prend pas sa retraite avec Catwoman), qui installe la « muraille Batman » autour du héros. Zero Year m’a gonflé, oui, mais cette fin est belle, intense et amère. Capullo y fait une fois encore le show et la « chute » est là. À mon avis, on n’est pas volé. Zero Year en fascicule m’a gonflé, oui, mais je me dis après tout que maintenant que l’ensemble existe, cela va former un jour un assez joli omnibus qu’il fera bon relire en une seule traite ». Une bonne surprise mais, définitivement, si vous n’avez pas encore lu ZY et vous apprêtez à le faire, oubliez les « floppies » et attendez une version reliée qui proposerait la totale.
[Xavier Fournier]
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