Avant-Première VO: Review Convergence – Aquaman #1
21 avril 2015[FRENCH] L’Aquaman des années 90 (celui qui a un crochet en lieu et place d’une de ses mains) vit très mal sa captivité dans une des versions de Metropolis. Normal : privé du contact de l’océan, il est littéralement comme un poisson hors de l’eau…
Convergence – Aquaman #1 [DC Comics]
Scénario de Tony Bedard
Dessins de Cliff Richards
Parution aux USA le mercredi 15 avril 2015
L’Aquaman manchot est sans doute l’une des incarnations passées les plus identifiables d’Arthur Curry (c’est l’équivalent de l’Oliver Queen de Neal Adams pour Green Arrow). Au moment de ramener un autre visage d’Aquaman que celui actuellement en cours dans l’univers DC moderne, utiliser celui-là fait donc sens. Le fait que les « cages » des prisonniers de Telos soient des villes (et la nécessité de regrouper d’autres héros des années 90) laisse à Tony Berard peu d’autres options que le thème du héros aquatique prisonnier dans un environnement terrestre. C’est à la fois logique et bien fait. Même on pourrait espérer un peu plus de subtilité par endroits (habiter dans un aquarium, avoir comme seul ami l’un des plongeurs des Sea Devils… Il doit quand même y avoir d’autres choses que l’eau dans la vie d’Arthur).
Graphiquement, le traitement de Cliff Richards, avec des ombres très nettes, très tranchées, choque un peu au début mais va finalement assez dans le sens de la reconstitution d’une atmosphère « nineties ». Par contre c’est clairement l’exaspération qui prévaut au bout d’une quinzaine de pages quand on réalise que l’on va, encore une fois, avoir droit au discours de Telos, déjà infligé une bonne dizaine de fois la semaine dernière. D’ici à la fin du mois, DC Comics va donc nous bassiner à plus d’une quarantaine de reprises avec cette redite totalement inutile une fois que l’on a passé la première semaine ? Je serai curieux de savoir quel est le « génie » éditorial qui a eu cette idée. C’est autant de pages que l’on retire dans une histoire répartie sur deux petits épisodes et donc assez saugrenu. Pour le bon côté des choses, je trouve assez logique que le DC des années 90 affronte des ressortissants de l’univers aperçu à la fin, qui a été, il est vrai, un concurrent à un moment. Ce qui est intéressant, aussi, c’est que le personnage en question n’est certainement pas un enfant de chœur et que du coup le combat à venir est plus intéressant que si Aquaman luttait contre le Batman d’un autre univers. Ici, on ne fera pas de cadeau. Reste à voir la marge de manœuvre dont Tony Bedard bénéficiera le mois prochain pour solder le récit.
[Xavier Fournier]