Dessin de Russel Dauterman
Parution aux USA le mercredi 7 mai 2014
À la question « Que vient foutre le Scott Summers du passé dans le présent, ce n’est pas son époque ! » s’ajoute désormais « et en plus qu’est-ce qu’il est parti faire dans l’espace, ce n’est pas sa place ! ». Mais c’est justement dans ce contexte hérité des histoires de Brian Michael Bendis que Greg Rucka profite de cette absence de repères. Loin de ses co-équipiers, de son monde ou de son époque, Cyclops est parti dans une « galaxie très lointaine » pour renouer avec un père qu’il croyait mort. C’est frais et fun à bien des niveaux. D’abord parce qu’en n’étant plus le « leader délégué » de son groupe, Scott cesse d’être le boy-scott, le rabat-joie pour redevenir un gosse de 16 ans. D’emblée on a beaucoup de sympathie pour lui. Sans en faire trop, Scott est poignant. C’est un orphelin à qui l’on vient d’annoncer que, finalement non, il n’est pas orphelin. Et en plus son père est un pirate de l’espace tandis que sa « pseudo belle-mère » est une femme-chat. Il y a une capacité d’émerveillement qui évoque un peu, par certains angles, des aspects de l’actuel Nova (d’ailleurs les deux jeunes héros voyageant dans l’espace et étant hanté par la figure paternelle, ce ne serait pas idiot d’envisager un crossover). Reste que l’on fait un peu l’impasse sur le retour de Christopher (tout au plus une référence à un traitement), la chose devra être expliquée par la suite.
Cyclops #1, c’est une surprise à étages multiples. Que Greg Rucka soit un scénariste expert, on le savait de longue date. Mais ses travaux récents étaient plus dark et le projet que l’on pourrait rapprocher (l’écriture du jeune Nightwing dans Action Comics) avait été écrit en freinant des deux pieds. Là, l’optique est vraiment autre. Rucka élargit d’emblée l’horizon de Cyclops tout en le ramenant à ce qu’il est: un gosse solitaire qui d’un coup retrouve son père. Et cette magie-là n’opérait pas, même à l’époque de Claremont/Cockrum/Byrne parce que la révélation de l’identité de Christopher Summers avait été étalée sur une longue durée. Un Scott adulte qui retrouvait son père, ce n’était pas la même chose. Et là, clairement, il y a plus d’excitation. Surprise aussi dans l’intervention du dessinateur Russel Dauterman. Même si je ne suis pas totalement fan de sa manière de dessiner certains visages, Dauterman aussi apporte quelque chose de nouveau et de vivifiant dans la représentation des Starjammers. Je pense que Rucka et Dauterman retrouvent ce sentiment qui habite All-New X-Men, avec une certaine joie de vivre qui tourne le dos à un cynisme un peu trop présent dans beaucoup d’autres séries…
[Xavier Fournier]
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