Daredevil #112 [Marvel]
Scénario d’Ed Brubaker.
Dessins de Michael Lark & Stefano Gaudiano.
Sortie américaine mercredi prochain (22 octobre 2008)
Le mois dernier Matt Murdock avait un réveil difficile. Cette fois c’est Dakota North qui s’éveille et qui mesure les événements survenus dans l’épisode précédent. Mais sa rêverie sera de courte durée puisqu’assez rapidement elle va devoir tirer Matt d’affaire. C’est surtout la seconde scène qui attire l’attention car elle place chronologiquement la présence de Lady Bullseye par rapport à la mort d’Elektra (vous savez, la fameuse scène où la fille en rouge se révèle être un Skrull, morte au pied des Vengeurs). C’est en un sens étonnant car on avait un peu oublié (OK on n’avait pas oublié mais Marvel faisait « comme si ») que Daredevil pouvait avoir ce genre de lien avec le reste de l’univers étendu. Mais ce n’est pas désagréable. Et puis après tout s’il y avait bien une série qui devait sentir les répercussions de la mort d’Elektra et de la réorganisation de The Hand, c’est bien celle-ci.
Lady Bullseye commence à grandir en tant que personnage. Son caractère un tantinet réfléchi, calculateur, s’affirme et fait qu’elle n’est pas nécessairement l’énième pseudo-Elektra qui vient trotter dans la vie de Daredevil. Non, elle suit un plan et ce n’est pas forcément la confrontation frontale qui l’intéresse. Ici, elle observe une partie de ses cibles mais ne les traite pas de la même manière. Certains sont pour elle des brutes, d’autres sont des gens de pouvoir qu’il vaut mieux installer dans un (faux ?) sentiment de sécurité.
Depuis le mois dernier on sait qu’Iron Fist est sur la liste (et on se demande bien quel est le lien entre tous les listés d’ailleurs) et cela fournit l’occasion de retrouver Danny Rand tel qu’écrit par Brubaker, finalement peut de temps après que Fraction et Bru’ aient quitté sa propre série. Mais curieusement ici le scénariste écrit le personnage en lui donnant bien plus d’assurance que dans Immortal. Ca passe d’ailleurs assez bien et cela permet de souligner les différences de comportement entre les « listés ». Mais il semblerait qu’un nouveau venu ait encore plus d’assurance et qu’il joue un rôle important dans cette histoire.
Dans l’épisode précédent on était focalisé sur l’identité et l’origine de Lady Bullseye. Cette fois l’intrigue commence vraiment à prendre de l’ampleur et permet à Daredevil de compter ses amis. Ou tout au moins ses alliés. Après un ou deux arcs qui le montraient plus solitaires que jamais, cette nouvelle approche est assez fraîche et bienvenue, tout en s’installant de manière naturelle dans la série. Daredevil reste fidèle au rendez-vous de la qualité.
[Xavier Fournier]
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