Avant-Première VO: Review Daredevil #4
24 juin 2014[FRENCH] Daredevil doit venir à bout d’une vieille connaissance, le Owl (le Hibou). Mais dans le même temps il doit aussi sauver le Shroud de lui-même, prêt à n’importe quoi pour retrouver la femme qu’il aime. Quitte à en mourir. DD va tout faire pour qu’on n’en arrive pas là. Mais peut-il sauver quelqu’un contre son gré ?
Daredevil #4 [Marvel Comics]
Scénario de Mark Waid
Dessin de Chris Samnee
Parution aux USA le mercredi 18 juin 2014
La qualité est toujours au rendez-vous dans le Daredevil de Waid et Samnee. S’il fallait encore une preuve pour s’en convaincre, ce quatrième épisode est un travail d’orfèvre là où beaucoup de gens se seraient pris les pieds dans le tapis. Car on parle en fin de compte d’une rencontre entre deux des héros aveugles les plus emblématiques de Marvel. On aurait pu partir d’un face à face plein de bons sentiments, quelque chose de tout à fait téléphoné. Waid ressort au contraire la vieille recette de Marvel qui veut que deux héros dans la même pièce commencent par montrer des dents. Mais il la pousse encore plus loin en faisant du Shroud, personnage secondaire et donc hautement malléable, une figure désespérée, pas très loin de ce que Matt Murdock lui-même était juste avant Shadowland, quand il venait de perdre sa femme. Daredevil a beau dire qu’il n’est jamais tombé si bas, le Shroud devient une sorte de version en creux de DD, permet au héros en rouge d’extérioriser ce qu’il ne veut plus être.
The Owl profite également de cet épisode. Entre Waid et Samnee, on donne à ce « pingouin » de Marvel un vernis, un respect, qui ne lui sont que rarement accordé ces dernières années (peut-être depuis les Peter Parker Spectacular Spider-Man des années 80). Qui plus est, s’il perd (parce que, oui, spoiler, c’est Daredevil le vainqueur mais vous vous en doutiez), il le fait d’une manière qui appelle à une suite, à un match retour. Et le Shroud ? Lui aussi semble bien parti pour revenir à l’occasion compliquer la vie de l’avocat aveugle. Tout cela est géré d’excellente manière, alors que les deux auteurs continuent de faire grandir le folklore du héros dans sa nouvelle vie à San Francisco.
[Xavier Fournier]