Dessins d’Andy Kubert, John Romita Jr et Frank Miller
Parution aux USA le mercredi 24 février 2016
La race maîtresse est là. Elle est non seulement kryptonnienne (c’est à dire surpuissante) mais aussi animée par un fanatisme religieux qui fait que les surhommes sont capables de se sacrifier pour détruire des cités entières. Même si on commence par se dire que les kryptonniens utilisés ici font penser à ceux de Zack Snyder dans Man of Steel, le propos religieux se précise vite. La parabole devient on ne peut plus explicite. Pourtant, il faut bien dire que Frank Miller et Brian Azzarello reviennent à des fondamentaux du récit millerien, à savoir le taillage en pièce des figures conservatrices (même Trump est égratigné au passage) et l’utilisation de certaines figures narratives. Les « fous de dieu » kryptonniens tiennent ainsi, à un certain niveau, du Nuke de « Born Again » en mode « gimme a red ». En un sens, Dark Knight III évoque aussi des figures à la Ellis (Superman sur son trône de glace = The High dans Stormwatch ou encore les super-terroristes d’Authority et ceux vus dans DKIII). Non pas qu’il s’agisse de dire que Miller et Azzarello suivraient Ellis mais plutôt qu’entretemps un certain héritage de Dark Knight s’est déjà dispersé dans les comics, avec des solutions scénaristiques similaires. Pour autant que Dark Knight III – The Master Race puisse sembler basique, il y a deux histoires en une. Celle qui évoque la menace globale et l’autre, plus centrée sur Wayne, qui finalement en revient à un point très proche du premier Dark Knight. Son corps ne suit plus, il n’est plus Batman et va devoir le redevenir s’il veut semer la peur parmi ses ennemis. Ce qui fera, à la fin de la série, sa réussite ou pas, c’est sans doute le choix des scénaristes de faire pencher la balance plus du côté de l’odyssée personnelle (Bruce et ses alliés) ou de l’identification un peu lourde des adversaires.
« This mean you’re not dead anymore, boss ? »
Aux dessins, Andy Kubert retrouve des accents du style de son père, en particulier dès qu’il s’agit de montrer un Bruce Wayne ridé, marqué par l’âge. Là où les deux premiers épisodes semblaient se sentir obligés de marquer un lien avec les cadrages et les ambiances à la Miller, Kubert arrive à un passage plus naturel pour lui, peut-être parce que les personnages non-présents dans les deux premières sagas se multiplient. Mais pas seulement non plus, puisqu’à l’évidence son Superman est plus une version classique du surhomme que celle de Miller. A l’inverse, dans le supplément consacré à Green Lantern, le mélange John Romita Jr./Frank Miller dévore en l’espace de quelques cases la personnalité de Romita, pour tourner à la caricature de son compère. Et comme en plus cette histoire-là est loin d’être subtile (le harem du méchant rodant autour du Sphinx…) et qu’en plus on voit venir à des kilomètres ce qui va arriver à un Green Lantern écrit comme Jordan avait le Q.I. d’un enfant en bas-âge, ce supplément est bien mal servi et en tout cas pas à la hauteur de l’épisode principal.
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