Avant-Première VO : Review Dark Reign: Elektra #3
27 mai 2009[FRENCH] Après les épreuves de ces derniers mois, Elektra passe par la case convalescence. Après avoir tapé à la porte de Foggy Nelson, elle se réveille chez une alliée… mais pourtant pas vraiment à l’abri, loin s’en faut. En toile de fond, le patron du H.A.M.M.E.R. continue d’enquêter sur ce qui rend Elektra si spéciale aux yeux des Skrulls… Avec un début d’élément de réponse…
Dark Reign: Elektra #3 [Marvel]
Scénario de Zeb Wells
Dessin de Clay Mann
Sortie américaine le 28 mai 2009.
Elle n’est pas fondamentalement mauvaise, la mini-série qui traite du retour d’Elektra sur Terre. Mais elle est juste en deçà de ce qu’on est en droit d’attendre quand il s’agît d’un personnage comme Elektra (la vraie, méfiez-vous des imitations). On ne peut décemment pas en vouloir à Zeb Wells de ne pas être le Frank Miller des années 80, au sommet de sa forme. Mais n’empêche que la Elektra vue dans ces pages parait « light » comparée à ce que l’on connait du personnage. La femme vue dans Elektra Assassin (même si la continuité de cette mini-série est sujette à débat) se serait auto-guérie avec ses pouvoirs de super-ninjas. Celle-là se réveille en petite tenu dans l’hôpital de fortune de la Night Nurse et on est finalement plus proche d’une Mockingbird ou d’une Black Widow…
Et puis il y a le « camp d’en face » et là pour le coup il faut bien dire que Wells ne nous a pas réellement gratifié avec des adversaires très marquants dans ce numéro, là où il y a quand même quelques personnages dans l’univers Marvel qui auraient bien des raisons logiques de se mesurer à elle. Alors, oui, vers la fin un méga-ennemi fait sentir sa présence mais enfin ce n’est pas tout à fait comme s’il n’avait pas déjà annoncé la couleur et on se demande tout bonnement pourquoi on n’est pas passé directement à cette étape, le reste du combat faisant surtout diversion. Bon, maintenant tout n’est pas à rejeter dans cet épisode. L’ébauche d’explication liée aux Skrulls est intéressante (encore qu’après le premier instant on se dit qu’Elektra n’est pas la seule, loin s’en faut, à avoir connu l’expérience qui la distingue). Dark Reign: Elektra #3 n’est donc pas mauvais à s’en arracher les yeux, non, il n’y a pas d’illogisme béant qui ferait qu’on douterait de la structure même du récit. Mais on ne peut que rester sur sa faim. Car en définitive – et tant pis si ça a l’air d’un lieu commun puisque c’est vrai – Elektra est un monument. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’elle devrait *forcément* être touchée par le seul Frank Miller mais ceux qui y attaquent ne devraient s’y aventurer qu’en étant sûrs de pouvoir sortir l’artillerie lourde.
[Xavier Fournier]
Encore la ninjette de service?
Quelle remarque constructive et pas du tout rengaine…