Dessin de Terry Dodson
Sortie aux USA le mercredi 7 décembre 2011
On pouvait se demander où était passée l’âme de Matt Fraction pendant Fear Itself. Ne cherchez plus. A en croire la lecture de ce Defenders #1, le scénariste avait déjà la tête dans sa relance des Défenseurs. Et c’est particulièrement manifeste dans les premières pages, qui surfent scénaristiquement sur la même vague que Fear Itself… Mais avec un sens de la folie pratiquement « lovecraftien »… Un des émissaires du Serpent est lâché dans le monde et Hulk, se sentant responsable, demande de l’aide aux seules personnes susceptibles de l’aider. Les membres fondateurs des Defenders, qui furent ses amis pendant si longtemps. Ca, c’est pour la raison « physique » de la réunion. Mais Fraction induit aussi une raison philosophique pour laquelle ces solitaires n’en finissent pas de revenir les uns vers les autres. Et c’est pas la bouche de Doctor Strange que le scénariste l’exprime le mieux : la peur de mourir tout seul. Et à partir de là les portes s’ouvrent. Les Défenseurs ne sont pas seulement une énième alliance de super-héros mais aussi un cercle de personnages qui ont en commun une détestation d’eux-mêmes, une capacité à faire de mauvais choix individuels, qu’ils n’éprouvent pas quand ils retrouvent leurs amis. Même si certains, comme Namor, auraient probablement plus de mal à l’éprouver. Et dès ce moment-là l’intégration de personnages comme la Red She-Hulk ou Iron Fist se fait bien mieux qu’on aurait pu le penser.
Bien sûr il y a le Silver Surfer. On ne peut pas dire que celui-là se « déteste ». Mais il a une certaine capacité à ne pas vivre quand il n’est pas confronté aux autres. Une méditation explicitement élevée au rang de froideur… qui se dissipe quand il retrouve le groupe. Le Surfer, justement, est par contre la grosse interrogation de ce premier épisode car j’ai du mal à voir comment tout ça s’articule par rapport à sa propre chronologie personnelle dans la série Thor. N’empêche : le sentiment de folie planétaire, associé à des tranches de vie dérisoires (Doctor Strange se réveillant au lit avec la mauvaise fille ou cherchant l’avenir dans son sachet de thé…) retrouve un peu (ou en tout cas semble retrouver… méfions-nous des premiers épisodes) l’esprit des premières années des Defenders, période Roy Thomas/Steve Gerber. Même l’intervention vers la fin d’un adversaire vu dans la première série, dans cette période classique, vient conforter l’impression. Dans le contexte actuel je ne sais pas trop quelles seront les performances commerciales des Defenders. Mais en tout cas à mon sens voilà comment Fear Itself aurait du être écrit…
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