Batman continue de promener son spleen à travers Gotham City, tentant de se reconstruire après les événements récents. James Robinson et Stephen Segovia en profitent pour adapter l’un des adversaires courants de Bruce Wayne à une version plus conforme avec ce que connaissent les téléspectateurs. Un exercice qui serait peut-être un peu court si, dans l’ombre, ne rodait pas la véritable menace. Est-ce qu’un Batman moins en forme que d’habitude est de taille à gérer ce type de danger ?
Scénario de James Robinson
Dessins de Stephen Segovia
Parution aux USA le mercredi 12 sep 2018
James Robinson arrive sur Detective Comics pour un nouvel arc. Si l’auteur est confirmé et connait déjà bien Batman, on regrettera cependant que depuis la fin de la période « Batman Family » (Batwoman, Azrael…), le titre ait perdu un peu en « définition » alors que dans les premiers temps de Rebirth la revue avait un rôle clair, une fonction qui permettait de la distinguer des autres. Là, en l’espace de quelques mois, on a la sensation que Detective Comics est devenu une auberge espagnole avec des équipes créatives venant faire ce qu’elles veulent le temps d’un arc, tant qu’il s’agît de Batman. Peut-être s’agit-il d’absorber le contre-coup d’une série centrale écrite par Tom King où le héros est en a pris plein la figure. Robinson répond à cette problématique en faisant de son arc une sorte d’étude du personnage, avec un Batman à la fois à bout mais de manière surprenante très vocal, très ouvert, sur ce qu’il ressent. Si les premières cases peuvent un peu surprendre, avec un échange tendu, atypique, avec Gordon, Robinson profite de l’épisode pour faire parler Batman de ses états d’âmes, en particulier avec Alfred. C’est ce qui est le vrai moteur de l’épisode, même si par la force des choses une partie du lectorat retiendra surtout la partie « enquête », qui lance le héros sur la piste de deux Firefly. Le principe permettant au passage d’importer une Firefly féminine dans l’univers des comics DC, histoire de se rapprocher de ce que le public peut voir à la TV, dans le show Gotham. On comprend cependant vers la fin de l’épisode qu’elle n’occupe pas un rôle central dans l’arc, avec un « boss de niveau » plus emblématique.
« Bottom line, this is a mystery and I’m a detective. »
Stephen Segovia dessine ces pages en cherchant visiblement à canaliser, à reproduire, l’attitude du Batman d’un Jim Lee. Le trait de Segovia est cependant plus épais et dans les cases le personnage peut parfois apparaître assez « mastoc », posé dans un décor. Au fil des pages on comprend néanmoins que c’est surtout une question d’encrage (ou de mise en couleurs ?). A sa décharge, il doit aussi jongler avec un duo de super-vilains qui portent pratiquement la même armure (à part quelques courbes pour la femme), équipement lourd qui cache complètement leur visage. Pas facile de générer une personnalité avec ces silhouettes assez génériques. Mais typiquement quand Batman trouve une vieille femme et un chien, le dessinateur montre bien qu’il peut jouer sur les expressions. On l’a dit, ce ne sont pas les Firefly qui sont le plus intéressant ici. Et si l’arc qui débute promettait de ne reposer que sur eux, on serait tenté de dire qu’on va trouver le temps long. Mais voir le véritable bad guy montrer le bout de sa tête change la donne, surtout qu’on est curieux de voir ce que Robinson peut faire du criminel en question.
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