Avant-Première VO: Review Dingo #2

[FRENCH] Dingo est par habitude un personnage solitaire. Et pour y faire une exception, il s’est choisi un animal de compagnie de taille : un chien ramassé sur la route, gros comme un veau et répondant au « doux » nom de Cerberus. Et comme en plus Dingo est lancé dans une sorte de quête pour récupérer un objet mystique, la présence de ce chien à l’allure démoniaque ne va pas arranger les choses. A moins qu’une visite chez la tata de Dingo arrange les choses ?

Dingo #2 [Boom!] Scénario de Michael Alan Nelson
Dessin de Francesco Biagini
Parution aux USA le mercredi 6 janvier 2010

Après un premier numéro qui ménageait un peu la chèvre et le choux (qui refusait de trancher entre le registre du bizarre et une entrée réelle dans l’occulte), le doute n’est plus permis. Dingo existe dans un monde où la sorcellerie a des effets réels. Elle fait même partie du quotidien du personnage, bien que lui-même n’y touche pas spécialement. Son ex-femme, elle, est à fond dedans et sa tante Sarah en connait tout un rayon. Dingo, lui, connait assez les choses pour ne pas douter de la puissance de la boîte après laquelle il court depuis le début de la série. Mais visiblement pas assez pour s’interroger sur son étrange compagnon. Dingo est visiblement le seul à ne pas réaliser qu’il y a quelque chose d’anormal avec son chien gigantesque (à moins qu’il soit victime d’un désordre hormonal sans précédent).

A partir du moment où le lien avec la magie est établi sans l’ombre d’un doute, on entre dans un univers qui ne fait pas l’économie de quelques poncifs (par exemple le club techno-gothique qui sert de façade à la bande). Dans l’ensemble, la série n’est cependant pas désagréable du tout et les personnages (le chien compris) sont bien campés. N’empêche que Dingo gagnerait sans doute à se poser plus de questions. Non pas sur sa quête, puisqu’il sait visiblement plus de choses que nous sur les gens qu’il croise et qu’on est effectivement supposé les découvrir au fur et à mesure. Mais ce héros supposé être un poil cynique a tendance à accepter certaines choses d’emblée parce qu’elles sont nécessaires au bon déroulement du scénario (comme le recrutement du clébard géant la dernière fois, qui sonne un peu bizarre chez un héros en théorie si corsée). Une partie du charme de la série tient aussi dans le style de Francesco Biagini, un peu en marge par rapport au tout venant de la production habituelle des comics. La série Dingo reste donc assez sympathique. On attend néanmoins qu’au troisième épisode le héros principal s’épice un peu…

[Xavier Fournier]
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