Avant-Première VO: Review Extraordinary X-Men #7

[FRENCH] Les Extraordinary X-Men marquent le pas dans cet épisode. Deux factions de l’équipe se lancent sur les traces de mutants traumatisés par les évènements de ces derniers mois. D’un côté Jean Grey et Storm se renseignent sur ce qui a plongé Nightcrawler dans un tel état tandis que le reste du groupe explore Weirdworld, sans trop savoir quel(s) mutant(s) ils peuvent trouver.

Extraordinary X-Men #7 [Marvel Comics] Scénario de Jeff Lemire
Dessins de Victor Ibanez
Parution aux USA le mercredi 17 février 2016

Après (re)construit son groupe dans les six épisodes précédents, Jeff Lemire prend le temps d’un épisode un peu plus chargé en émotions. D’une certaine manière c’est une occasion de souffler, sans que les démons des limbes ou Sinister rappliquent (encore qu’une visite de Weirdworld n’est pas synonyme de repos). L’intention est louable mais la manière d’amener la chose est un peu poussive. L’origine du traumatisme de Nightcrawler, sans être spécialement « légère », me semble quand même impropre à chambouler Kurt Wagner, un type qui a survécu, entre autres choses, au Mutant Massacre. Et puis il y a un manque de subtilité, aussi, dans le fait d’installer ce genre de scène en Allemagne, dans le sens où cela enlève l’universalité du propos pour en revenir à un rapprochement historique un peu lourd. Pour l’autre intrigue du numéro, c’est un peu la même chose. D’abord le personnage retrouvé par les X-Men semble avoir fait une marche arrière depuis sa précédente apparition, changeant d’état et reprenant un costume passé sans explication particulière (est-ce à mettre aussi sur le dos du nuage des Inhumans ?).

« How did you end up here of all places ? »

Il y a aussi quelques petits signes de fébrilité d’écriture, comme ce passage où le mutant explique comment, alors qu’il était en Asie et voulait se rendre en Amérique, il a été surpris par une turbulence au-dessus de l’Atlantique… Sauf qu’à priori, quand on va d’Asie en Amérique, on a plus de chance de passer au-dessus du Pacifique… Cette fois-ci, Humberto Ramos est absent (préparant sans doute des épisodes à venir), remplacé par Victor Ibanez, qui livre des dessins pas inintéressants (un peu dans la lignée d’un Steve Pugh). Mais il n’est pas dans la même lignée, pas dans le même dynamisme, que les premiers épisodes de la série. Ce n’est pas un « mauvais » épisode à proprement parler mais entre quelques touches un peu hésitantes du scénario et la rupture graphique inévitable, c’est quand même, sans doute, le plus faible des sept numéros parus à ce jour.

[Xavier Fournier]
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