Dessin de Steve Epting
Sortie aux USA le 25 janvier 2011
Je vais faire l’effort d’essayer de rédiger cette review sans pour autant « spoiler » l’identité du héros qui tombe (il y a une foultitude de sites qui affichent sans doute l’image en page d’accueil à l’heure ou je vous parle et, comme à chaque fois, les agences de presse généralistes ne font pas le moindre effort pour épargner les fans. Imaginez qu’au matin de la sortie américaine de l’Empire Contre Attaque l’Agence France Presse se soit fendue d’un communiqué pour brailler que Darth Vader était le père de Luke (heu, oui, Darth est le père de Luke, désolé si j’ai « spoilé » quelqu’un). Bref. Intéressons-nous d’abord au « corps » de ce numéro avec les Fantastiques dispersés ç travers l’univers pour faire face à différentes menaces sans avoir conscience que les autres sont en danger. Déjà (mais ce n’est pas vraiment une faute propre à Hickman, c’est plus un cliché ambiant des comics) j’ai quand même du mal à penser que Reed Richards ait jamais pensé à inventer une sorte d’hyper-téléphone-mobile, un truc qui émettrait à travers l’hyper-espace ou quelque chose de ce genre pour que les membres restent toujours en contact (là, par exemple, Ben Grimm arrive à téléphoner aux Vengeurs mais visiblement pas à Sue Richards…). Passons. A partir de là les branches de l’équipe ont des fortunes diverses. Sue, tentant de négocier la paix entre deux versions d’Atlantis, prend très certainement du galon en montrant que c’est une femme de tête (chose qu’elle n’avait guère prouvé depuis Heroes Reborn ou quelque chose comme ça). Elle y gagne…
Je ne sais pas si je dirais que Reed Richards y gagne, lui, tant ce qui me bouche la vue dans son storyline propre, c’est le gâchis total de Nu-World, rendu méconnaissable depuis des mois (si vous aviez investi ne serait-ce qu’un centime dans la mini-série Fantastic Force, c’est comme si vous aviez jeté l’argent par la fenêtre). Le fait qu’on continue de citer ce monde ces derniers mois me laissait espérer qu’Hickman gardait une carte dans sa manche mais finalement on reste dans la destruction d’une des seules retombées tangibles du run de Millar et Hitch. Et sans trop savoir pourquoi. Hickman avait visiblement besoin d’une « raison » pour éloigner Reed mais le héros se montre bien placide, reste presque les bras croisés alors que s’amorce la destruction du monde. En gros c’est tout juste si les derniers habitants de Nu-World avaient besoin de lui pour s’échapper. Quand à la nouvelle conscience collective de cette planète je trouve très bizarre qu’elle ne concerne pas, comme par hasard, certains ex-membres de Fantastic Force. Bref… Passons, c’est sans doute le segment le plus pauvre du numéro.
Reste, enfin, la bataille façon Fort Alamo que livrent Ben Grimm et Johnny Storm à une nouvelle vague de l’Annihilation. Là, c’est beaucoup mieux parce qu’un certain nombre de personnages y brillent et ont leur moment de bravoure. Les deux enfants Richards par exemple. Human Torch, seul adulte à pouvoir utiliser ses pouvoirs, est bien sûr au coeur des opérations. Ben, aussi, a droit à un moment touchant, quand dans sa rage… C’est intéressant mais… ca ne vaut pas tripette. Parce que voyez-vous contrairement à ce que tout le fandom peut clamer (et Marvel inclus), il n’y a pas de scène de mort dans ce numéro. Rien de comparable à Captain America qui se prend une balle ou Superman écrasé par Doomsday. Simplement quelqu’un qui disparait derrière une porte fermée, coincé dans une situation en théorie impossible. Mais de mort vous n’en verrez pas et, si Marvel n’avait pas activé la machine à promo, nous serions tous là à nous dire que c’est simplement un cliffhanger qui trouvera une solution le mois suivant. Déjà que quand on voit un corps, on sait que la mort dans les comics ne vaut pas grand chose, alors quand on ne le voit pas et que la chose se résume à « porté disparu… ». Pour paraphraser mon voisin de bureau (Fabrice Sapolsky) : « C’est un coup à la Kitty Pryde dans Astonishing X-Men ».
La où cette mort factice ne m’impressionne vraiment pas, c’est qu’elle ne fonctionne guère que si vous n’êtes pas lecteur régulier de la série. Si vous la suivez depuis des mois, vous savez forcément qu’il existe une autre issue, le scénariste nous l’a carrément montré dans un autre épisode. Je ne sais pas si ce sera l’issue choisie mais (et cela implique qu’on passe en mode « spoiler » donc cliquez sur show si vous voulez lire la suite) [spoiler] comme par hasard il manque une intrigue à l’appel dans le cocktail d’Hickman dans ce numéro. Il nous parle de tout sauf… du conseil des Inhumans qu’il a replacé sur la Lune il y a quelques épisodes. Conseil qu’on a vu envoyer des guerriers à travers un passage dimensionnel pour lutter contre l’armée de la Zone Négative. Donc quand on nous explique que le héros qui tombe dans ce numéro va mourir puisque coincé de l’autre coté d’un portail dimensionnel entre la Terre et la Zone, portail que les FF sont obligés de refermer… Disons que l’absence de mention d’un peuple qui par ailleurs, par le plus grand des hasards, a un autre portail pointant vers la même zone.. [/spoiler] Donc voilà ce que je pense de la durabilité de cette mort. Et si ce n’est pas cette explication s’en sera une autre. Qu’on ne s’y trompe pas, Fantastic Four #587 ne m’a pas paru un mauvais épisode en lui-même. Il y a de l’action et Epting est en forme aux dessins. Mais pour une mort supposée attirer l’attention c’est un peu mou du genou…
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