Avant-Première VO: Review Flash #1
14 avril 2010[FRENCH] Barry Allen redémarre sa vie à Central City et la série Flash est relancée par la même occasion. Mais s’agit-il simplement de prendre les mêmes et de recommencer ? Au contraire Geoff Johns joue la carte des années manquantes. C’est le même bon vieux Flash mais sa ville n’est plus tout à fait la même… Et l’un des Rogues y passe dès le premier épisode. A moins que…
Flash #1 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessins de Francis Manapul
Parution aux USA le mercredi 14 avril 2010
J’en parlais la semaine dernière au sujet du Flash Secret Files & Origins, le redémarrage de Flash n’a que trop duré. Après une suite de mini-séries et de spéciaux, nous voici donc dans le vif du sujet, avec une série Flash à nouveau rédigée par Geoff Johns mais qui, paradoxalement, concerne un personnage dont les dernières aventures régulières remontent à un quart de siècle. On pouvait donc se demander si Johns saurait gérer Barry Allen dans le contexte d’un mensuel. Mais bon, soyons sérieux : la bérézina qu’a été Flash depuis la fin d’Infinite Crisis est une voie royale pour le retour du scénariste. Car ça fait du bien de relire un titre Flash à nouveau animé par une « vision ». Johns va dans un sens qu’on pouvait attendre de lui : il réintègre Allen dans sa position de policier scientifique (avec le succès des « Experts » et autres NCIS Johns aurait tort de se gêner) et fait de la série un titre qui ne se résume pas à savoir que faire d’un grand dadet qui va super-vite. Flash, tel que redéfinit dans ce numéro est une série hybride, un peu super-héros, un peu « mystère ». Et le meurtre d’un personnage au costume connu ne va pas tarder de lancer Flash sur une nouvelle enquête.
En même temps il faut bien dire que ce n’est pas le #1 le plus nerveux que j’ai lu de Geoff Johns à ce jour. Mais deux facteurs pourraient jouer. D’abord il y a le phénomène de la comparaison avec Brightest Day sorti la même semaine et pratiquement bourré d’intrigues à chaque nouvelle case (à propos, en dehors de raisons commerciales évidentes je ne saisis pas bien pourquoi le logo Brightest Day est sur la cover de ce premier Flash). Forcément, à côté de « BD », un lancement avec un seul héros fait presque « tranquille ». L’autre raison, sans doute voulue par Johns, c’est de se vouloir reader friendly. Si vous ne savez pas grand-chose de Barry Allen mis à part que c’était un héros il y a longtemps et qu’il est récemment revenu, vous vous y retrouvez sans peine. Le scénariste ménage son public… La seconde partie de l’épisode, avec l’énoncé du mystère et le teaser de ce qui vient dans l’année (« Flashpoint ») est déjà plus soutenue. Flash #1 n’est pas ultra-révolutionnaire dans son approche mais c’est sans doute le meilleur épisode d’une ongoing de Flash qu’on ait pu lire depuis… le départ de Geoff Johns de cette même série… Mais avec tout ce qu’on a pu avoir comme déceptions entre les deux, à défaut d’une surprise renversante, çà reste une très bonne nouvelle…
[Xavier Fournier]