Flash #2 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessins de Francis Manapul
Sorti aux USA le mercredi 12 mai 2010
Barry Allen est le Flash qui a lancé le Silver Age et une certaine notion positive de l’héroïsme popularisée dans les années 60. Cette remarque à la teneur historique s’applique aussi à ce numéro pour définir ce que fait Geoff Johns sur la série nouvellement relancée. Barry Allen, ce n’est pas simplement les mêmes aventures que Wally West avec un protagoniste dont l’état civil serait différent. C’est également une grosse nuance qui intervient dans l’état d’esprit, nuance qu’on voit au moins à deux occasions dans ce numéro. D’abord il y a le souci de Barry de ne jamais laisser l’homme de la rue dans le besoin (l’exemple tient ici à un véritable miracle qu’il réalise en quelques secondes).
Bien sûr il y a un côté naïf à l’exploit du héros qui génère, par ailleurs, autant d’incrédulité que quand Superman bougeait des planètes à la force de la main. Mais il n’empêche : voici un héros en provenance directe de l’Age d’Argent dont l’attitude est du coup plus bienveillante, plus détendue. Et ceux qui font un procès d’intention à Geoff Johns (parce que régulièrement il montre des personnages criminels en train de démontrer à quel point ils sont déviants) en disant qu’il n’écrit que du « Dark » en seront quitte pour constater qu’ici ce n’est pas le cas. La chose est d’ailleurs soulignée une autre fois quand Barry Allen, cette fois en civil, critique le côté cynique de ses collègues. Si d’un côté on peut dire que le label Brightest Day est une nouvelle fois un peu usurpé (le seul rapport tangible se limitant encore à une brève apparition de Captain Boomerang), l’idée d’un « jour plus radieux » est tout à fait présente dans l’état d’esprit. Barry Allen a un regard sur la vie qui est différent de celui des autres utilisateurs de la Speedforce. Avec les événements de l’année écoulée (Final Crisis, Flash: Rebirth, Blackest Night…) le héros avait surtout été sur la défensive et n’avait pas tellement eu l’occasion de nous exposer sa perspective. Dans le premier numéro la chose était ébauchée (par exemple avec la scène du sauvetage du petit garçon) ici elle est plus manifeste. Même si les Rogues resteront les Rogues, même s’il y a aura sans doute des événements horribles dans les mois à venir, ce Flash est un homme d’espoir. On le savait déjà grâce à son changement de couleur lors de Blackest Night mais ici on voit comment et pourquoi. En définitive la série est en train de trouver très vite (normal, c’est Flash) son rythme de croisière et Geoff Johns écrit son deuxième passage sur Flash sans nous la jouer redite. C’est d’autant plus appréciable !
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