Dessin d’Andy Kubert
Parution aux USA le mercredi 31 août 2011
Le mois dernier Flashpoint #4 s’achevait sur un cliffhanger sans doute un peu moins fort que les numéros précédents. Ou tout au moins disons qu’il restait une grosse interrogation quand à la capacité des auteurs à tout régler de manière satisfaisante en l’espace d’un ultime numéro. Et bien voilà, on y est. La fin de Flashpoint et, en un sens, la fin de ce qui était jusqu’ici l’univers DC (même si, techniquement, les titres de ce dernier se sont achevés la semaine dernière). Cette fois en théorie il s’agit surtout d’en finir avec la réalité intermédiaire qu’est Flashpoint avant de passer à l’état « rénové. Oui mais voilà : Geoff Johns et Andy Kubert ont dans l’idée de garder une dimension humaine à ce qui pourrait n’être qu’un crossover cosmique de plus. Certes, il y a bien ce combat épique avec le redoutable Reverse-Flash (dont le vainqueur n’est pas celui qu’on pourrait croire). Mais les choses s’orientent rapidement vers la dimension individuelle et le fameux prix à payer pour réinstaurer les choses. A partir de là, Flashpoint devient la double histoire d’un fils qui doit dire adieu à sa mère s’il veut sauver l’univers et d’un père, qui, à l’inverse, veut le grand sacrifice pour mieux rendre la vie à son propre fils. Et c’est par ce sentiment que Flashpoint se distingue, sans doute encore mieux dans cette dernière ligne. Des histoires de réalités alternatives qu’il faut réparer, on en a déjà connu. Y compris quand le remède implique que certains vivent au lieu d’autres. Mais Flashpoint #5 est efficace dans ce qu’il véhicule (même s’il était un peu facile que Barry Allen se souvienne de toute son existence antérieure sauf, précisément, de ce que lui révèle Zoom). On sent une empathie certaine avec ce Batman, avec Barry… Franchement, à nombre d’épisodes à peu près égaux, on peut comparer avec Fear Itself et Siege… Et Flashpoint s’en sort avec les honneurs (sauf, bien sur, si vous faîtes une allergie à DC en général mais alors là clairement vous avez fait fausse route).
Même s’il n’y avait pas les retombées « universelles » dans les dernières pages (et d’une certaine manière il est facile d’en faire abstraction), Flashpoint resterait quelque chose de cohérent. Ce que je veux dire par là c’est qu’on peut très bien aimer cette mini-série sans pour autant préjuger du NuDC qui commence ces jours-ci. Pour la fameuse double page supposée expliquer comment les choses s’organisent désormais, elle soulève en un sens plus de questions qu’on pouvait s’y attendre, avec l’intervention d’un personnage extérieur à tout celà, ce qui semble indiquer qu’à un moment où à un autre il faudra bien explorer ces choses. Mais en un sens peu importe puisque le dernier mot est laissé non pas au cosmique mais aux sentiments humains. Après… Après certains diront que les dernières scènes sentent la sensiblerie plus que l’émotion réelle. C’est une question de goûts. Sans préjuger des retombées à venir en tout cas Flashpoint (plus précisément la série centrale) aura très bien fait le job !
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