Dessin de David Finch
Parution aux USA le mercredi 21 mai 2014
L’affaire est entendue depuis quelques numéros. Forever Evil n’est pas une histoire qui implique la Justice League. Et en un sens la minisérie n’implique guère plus le Crime Syndicate, dont la nature a plus été étudiée dans la série JL que dans Forever Evil. Non, le but de Geoff Johns est de donner un gros coup de spotlight sur Lex Luthor et ses compères, les mettre dans une position où ils doivent prendre des choses sur leurs épaules. Ce qui implique du bon et du moins bon. Par exemple Geoff Johns écrit un Batman émotif sans doute plus proche du Batman Earth One que du justicier préparé à tout qu’un Grant Morrison a pu écrire en d’autres temps. Du coup Batman est moins « sur le coup », ce qui permet d’imposer Lex. Mais j’ai du mal à penser que le héros n’aurait pas, lui aussi, pensé à un plan pour sauver Grayson. Le scénario est tellement fixé sur Lex que trop de choses sont sacrifiées. Par exemple, quand tout est dit, on se demande à quoi aura servi Black Manta (à part affronter un ou deux bad guys de troisième ordre deux ou trois numéros en arrière). Et dans le même ordre d’esprit, il est regrettable qu’un adversaire en remplace un autre de façon si rapide. Le danger du Crime Syndicate est donc éclipsé par « Mazhas », lui-même expédié (encore que c’est fait avec une certaine logique) pour que l’on introduise le danger d’après… que pas mal de gens avaient déjà identifié tant les signes étaient (vraiment) évidents.
N’en déduisez pas pour autant que je veuille dire que Forever Evil #7 est une bérézina. Il y a de bonnes scènes par endroits (par exemple, les rapports Lex/Bizarro, y compris au niveau du parallèle avec Batman/Dick). Et certains personnages, même maniés à l’économie (Sinestro et Black Adam), sont imposants. Johns redistribue les cartes de façon intéressante (j’ai bien aimé comme l’alliance entre Batman et Catwoman est plombée par leurs rapports complexes). Mais certains éléments sont évacués de manière trop précipitée (Element Girl et Vibe, franchement, si c’était pour en faire cela…). Forever Evil #7 n’est pas mauvais mais c’est une fin maladroite où un clou chasse l’autre. Le jeune qui vient voir Lex vers la fin me paraît faire un peu trop « fan service » par exemple. Mais inversement Johns a l’avantage de changer la donne en installant Lex Luthor dans une position très particulière, inédite. Forever Evil #7 est donc en deçà de ce que j’attendais, mais au moins Luthor n’en ressort pas comme une énième redite du Silver Age. À ce sujet Johns défini réellement le Luthor des New 52 là où on en avait perdu la trace ces derniers mois… C’est là où le nouvel univers de DC se justifie pleinement à mon sens. Pas quand on nous ressort le personnage de la dernière page mais bien quand un protagoniste comme Luthor peut se trouver un rôle relativement inédit, quand on nous donne du neuf (un peu comme pour l’apparition des Others dans Aquaman). Du bon et du moins bon, donc, mais qui aboutit à certaines choses très intéressantes pour la Justice League
[Xavier Fournier]
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