Avant-Première VO : Review Green Lantern #46
30 septembre 2009[FRENCH] Blackest Night fait rage et les différentes sortes de Lanterns n’en finissent pas de s’entretuer (ou en tout cas de tenter de s’entretuer) alors qu’on sent le moment proche où il leur faudra s’unir contre le plus noir des ennemis. Dans ce contexte ce numéro fait forcément un peu dans le chaos mais réserve quelques surprises…
Green Lantern #46 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessins de Doug Mahnke
Sortie aux USA le mercredi 30 septembre 2009.
A quoi sert le mensuel Green Lantern alors que, par la force des choses, la mini-série Blackest Night, qui en était une extension, a pris le dessus ? Geoff Johns s’emploie à le démontrer dans cet épisode. Tandis que Blackest Night et ses tie-in montrent l’effet du retour des revenants à bague noire dans l’univers DC, la série Green Lantern s’interroge, elle, sur les interactions entre les différents couleurs des « corps », à commencer par l’arrivée sur scène de la tribu Indigo. Les Star Sapphires, en particulier, sont mises en évidence, comme les motivations de Carol Ferris pour reprendre un rôle qu’elle avait autrefois détesté. Juste une chose : il faudra qu’on m’explique un jour comment les Star Sapphires (qui sont supposées enseigner l’amour à l’univers en général et aux Green Lanterns en particuliers) sont exclusivement des femmes alors que dans le même temps les autres formes de « lanterns » sont des armées mixtes. Hal Jordan trouve ainsi une des femmes qu’il désire en face de lui, d’accord, mais quid de Soranik, Arisia et les autres femmes Green Lantern (et non, rangez vos fantasmes, l’hétérosexualité des demoiselles concernées a déjà été démontré)… Cet aspect n’est pas très clair. Encore que ce n’est pas très important mais il suffirait que les dessinateurs pensent de temps à autres à montrer des Star Sapphires mâles…
Dans le registre des révélations, je dois dire que l’identité du couple qui sert de « moteur » à la batterie rose m’a assez surpris. Je n’avais pas vu le coup venir mais dans le même temps le choix est assez logique (bien qu’il implique des explications à venir) s’il faut symboliser l’amour éternel dans l’univers DC. Les lanternes jaunes sont sujettes, elles, à des réaménagements sévères dans leur hiérarchie (je regrette juste que pour l’instant la superbe image de Stéphane Roux qui nous montrait Mongul avec des anneaux de diverses couleurs soit restée une sorte de vue de l’esprit, sans concrétisation dans l’histoire, en tout cas à ce jour). Reste l’identité du Black Lantern à la fin, qui lui était largement plus attendu. En une vingtaine de pages Johns place en difficulté l’un des « corps », règle le leadership d’une autre, enracine le clan Indigo encore plus dans l’histoire et agite le récit à tous les niveaux. Bref nous ne sommes nettement pas dans du récit décompressé qui passerait les plats en attendant que la grosse minisérie du moment décide des choses importantes (seul petit défaut, c’est sûr que si vous êtes un lecteur DC qui – fatale erreur – qui ne se met à GL seulement qu’à l’occasion de Blackest Night, il est certain que vous risquez d’être perdu, un peu comme si vous commenciez le Seigneur des Anneaux par le troisième tome). Green Lantern n’a cessé de monter en puissance depuis One Year Later (c’est une des rares séries DC à en avoir profité d’ailleurs) et ce mois encore, la série tient ses promesses !
[Xavier Fournier]