Dessins de Gerardo Sandoval
Parution aux USA le mercredi 11 février 2015
Passée la joie de retrouver les Gardiens de la Galaxie dans leur version originelle, passées les couvertures d’Alex Ross, nous voici au cinquième épisode d’une série qui se montre de plus en plus laborieuse (et j’ai des mots moins polis qui me viennent à l’esprit). D’une part, il y a le dessin de Gerardo Sandoval qui n’arrive pas à passer la vitesse supérieure. Mais de l’autre, il y a un scénario qui part en vrille. Disons-le nettement. Ce serait Brian Michael Bendis qui signerait ce torchon que la blogosphère en serait à demander sa tête. Au lieu de celà, c’est bien Dan Abnett qui est aux manettes. Seulement voilà, il s’est pris les pieds dans le tapis. Un « glissement de temps », c’est assez complexe et dangereux à mettre en place sur le plan narratif. Grant Morrison s’était lui aussi égaré dans ce piège pendant Final Crisis (et oui, je sais, il doit bien y en avoir un ou deux qui rôdent qui ont aimé Final Crisis, mais c’est loin d’être le meilleur boulot de Morrison). Là, Abnett nous installe donc un glissement de temps où les uns et les autres n’appartiennent pas à la même réalité, où les souvenirs ne collent pas. Ce qui fait qu’au lieu d’installer réellement les personnages pour les présenter à un nouveau public, on a quelque chose d’assez lourd. Je ne peux qu’imaginer ce qu’un lecteur peu familier avec la version 3000 en penserait. Mais même moi qui ai un a priori positif envers ces personnages, j’ai la plus grande difficulté à m’intéresser à ces héros sans dimension que sont devenus Charlie 27, Martinex ou Yondu. Et que dire d’une Geena qui, depuis six épisodes (en comptant le prélude) n’existe que pour dure « je suis une anomalie temporelle » mais n’a pas de caractère proprement dit.
Franchement, Guardians 3000 aurait dû sauter directement à la case « remontons le temps pour le corriger ». Au lieu de cela nous voici à passer presque un semestre dans l’espace, à se taper des méchants de pacotille comme les Stark, avec des héros qui peinent à s’imposer (le Star-Lord du futur leur pique une bonne partie de la vedette). Quand on regarde les ventes, on s’aperçoit que Guardians 3000 est en train de perdre son lectorat à la vitesse grand V. Et franchement, en le lisant, je me demande comment Dan Abnett pourrait rattraper le coup. C’est une sortie de route, mal produite. Et même le coup de nous mettre Nova (Frankie Raye) sur la couverture alors qu’elle est absente à l’intérieur (soit c’est pour un autre épisode, soit le peintre a confondu avec le Nova Corps) n’est que la cerise sur le gâteau. Voilà une série qui semblait bien partir au #1 et qui, en fin de compte, file droit vers le mur. La pour le coup, l’éditeur ne semble pas y être pour grand-chose. C’est bien la responsabilité des auteurs qui est engagée, lancés qu’ils sont dans une histoire où même les héros ne comprennent plus ce qui se passe. Too bad !
[Xavier Fournier]
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