Dessin de Jerome Opena, Dustin Weaver
Parution aux USA le mercredi 30 octobre 2013
J’ai déjà parlé du sentiment plus martial, plus guerrier, que Jonathan Hickman fait passer dans Infinity. Après un Thor en mode « This is Sparta » l’autre fois, on continue un peu sur la même lancée. Là, les Avengers ont pris conscience que tandis qu’ils étaient au fin fond de l’espace à combattre les Builders, quelqu’un (Thanos) a profité de leur absence pour conquérir la Terre. Et donc, normalement, dans les autres sagas, c’est le moment où Ronan, le Super-Skrull, la Garde Impériale ou d’autres aliens de même catégorie sortent quelque chose du genre « les gars, vous êtes bien gentils, mais nous on a nos mondes à reconstruire alors on va vous laissez vous débrouiller ». Sauf qu’Hickman fait quelque chose qui est simple, qui en soi n’est pas révolutionnaire mais qui bouge un peu les lignes de la philosophie des comics. Pour une fois les héros sont récompensés pour leur bravoure. Disons que leur héroïsme devient contagieux et que le scénariste introduite une poussée positive.
Les Avengers ont sauvé l’univers ? Alors l’univers va aider les Avengers. L’univers presque entier va devenir les Avengers en un sens. Je ne sais pas trop si c’est quelque chose de délibérément calculé (l’avenir le dira) mais certaines scènes (par exemple Hawkeye combattant aux côtés des ancêtres de Yondu) m’évoquent un peu certains passages d’Avengers Forever, quand on nous montrait un univers où les Avengers étaient devenus un empire interplanétaire à eux seuls. Ici c’est un peu la même chose. Les héros ont gagné l’admiration de peuples connus pour les détester et les attaquer régulièrement. Au-delà même d’Infinity, je me demande ce qu’Hickman en fera (mais c’est sans doute le fondement d’Avengers World). Mais si le cap est tenu ça nous donnera une « donne cosmique » vraiment très différente dans l’univers Marvel. Même chez les Illuminati il y a comme une cohésion qu’il n’y avait pas il y a encore quelques mois.
L’heure du « payback » a sonné et ce petit sentiment de « Hell Yeah !!! » fait toute la différence. C’est ce qui a pu manquer à certains autres crossovers par le passé (encore qu’il manque encore un épisode pour que la saga soit complète et que j’espère que la mousse ne retombera pas). A ce stade, c’est quand même cette étincelle, cette petite rage, que j’aurais voulu trouver dans des Secret Invasion ou Fear Itself mais qui faisait défaut. Au niveau du dessin, j’ai trouvé la transition entre les pages de Jerome Opena et Dustin Weaver plus réussie que dans d’autres épisodes (à moins qu’on s’y habitue ?).
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