Dessin de Doug Mahnke
Parution aux USA le mercredi 3 septembre 2014
Lex est devenu le nouveau centre de gravité de la série. D’ailleurs c’est le tandem Batman/Luthor qui remplace un peu le classique tandem Batman/Superman. À plus forte raison parce que l’homme d’acier est utilisé en retrait, à plusieurs niveaux. D’abord, ce n’est pas le personnage que l’on voit le plus (au point que, si Johns ne prouvait pas par ailleurs son amour du kryptonien, on pourrait croire qu’il a un problème avec lui). À bien y regarder, Luthor fait glisser le curseur de la Justice League, il est plus cynique que Batman, lequel est obligé de se positionner autrement dans la dynamique du groupe. Typiquement, en d’autres temps, la scène où le héros arrive à régler la situation par la parole, en jouant sur la confiance envers l’autre, aurait été « interprétée » par Superman. C’est cohérent avec l’approche de Johns de ces derniers mois, qui semble vouloir en finir avec le « uber-Batman » (ou en tout cas lui donner plus de fragilité). Et, paradoxalement, alors que Superman est plus « dark » (en tout cas moins vecteur d’espoir envers le genre humain) depuis le reboot de 2011, Batman en ressort comme un personnage plus versatile.
Il me semble difficile de ne pas faire la comparaison entre ce Justice League #33 et Original Sin #8, tant certaines choses les rapprochent alors que d’autres les éloignent. Ces deux comics ont en commun d’avoir la conclusion de leur arc largement éventée par leurs éditeurs. En lisant Justice League depuis quelques mois, il aurait été difficile de ne pas savoir que l’arc se terminerait par l’arrivée de Lex Luthor. Non seulement les couvertures ont été explicites mais, par ailleurs, d’autres séries comme Batman And Robin montrent déjà la situation comme acquise. Comme pour Original Sin, ce serait la Chronique d’une fin gâchée, qui aurait mieux fonctionné si l’on ne l’avait pas attendu ? Eh bien, non. D’abord parce que Geoff Johns a un autre point commun avec Jason Aaron, il joue sur des personnages perturbateurs pour venir compliquer les choses. La Doom Patrol est intéressante, d’autant plus que le scénariste esquisse aussi bien l’historique de la patrouille que les rapports entre le Chef et Lex. On sait comment tout cela va se finir (même le sort de Power Ring a été établi par DC depuis quelques mois). Mais tout cela reste prenant, jusqu’à la dernière scène qui joue bien sûr l’instabilité réelle de la chose. C’est la vraie contradiction de la situation. Objectivement, je pense qu’Original Sin #8 est mieux écrit, mieux dessiné, généralement mieux « produit » que Justice League #33. Et pourtant c’est bien ce dernier qui, malgré ce rapport de niveau, pique plus la curiosité, maintient plus l’intérêt de la lecture. Peut-être parce que l’on y sent plus les personnages progresser, grandir.
[Xavier Fournier]
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