Avant-Première VO: Review Justice League #38
27 janvier 2015[FRENCH] En ce moment, Justice League, c’est un peu The Strain au pays des super-héros. Une bonne partie de la Ligue est hors-service. Et voici que Batman lui-même est victime du virus. Superman, Batman, Lex Luthor et Captain Cold réalisent qu’ils se sont trompés sur l’ampleur et la nature de la menace.
Justice League #38 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessins de Jason Fabok
Parution aux USA le mercredi 21 janvier 2015
Disons-le d’emblée, l’Amazon Virus génère un arc très poussif, qui a plus le rythme d’une scène cinématique de jeu vidéo qu’autre chose. On aura bien compris que la nature du virus fait que Geoff Jones devait retirer une partie de ses pions de l’échiquier. Mais on en revient encore et toujours à la « Trinité » obligée de faire face à la présence de Lex Luthor (et, dans une moindre mesure, de Cold). Dans cette ligue recomposée à la suite de Forever Evil, il y a des liens qui ne se sont pas encore formés, qui tardent à le faire. La nouvelle Power Ring, par exemple, fait tapisserie, comme les autres, et c’est bien dommage. Quelles sont les relations entre Luthor et Flash par exemple ? Ou entre Superman et Shazam ? Depuis la sortie du crossover, Geoff Johns fixé sur Luthor-Batman-Superman, a négligé les liens obliques. Bien sûr, il fallait installer Lex. Mais en venir à ne parler que de la présence de Lex détruit une grande partie du relief et de la fraîcheur de la situation. Ajoutez à cela que la menace de l’arc est une énième histoire d’infection (même la dernière page me laisse sur ma faim, la révélation ne me semblant pas très originale).
Reste le dessin de Jason Fabok qui donne un peu de nerf à l’ensemble. Il n’arrive pas à la hauteur d’Ivan Reis, en ce qui me concerne, mais il y a quelque chose de rugueux dans le style de Fabok qui le rend très efficace. L’artiste n’a malheureusement pas grand-chose pour travailler, les « infectés » n’ayant pas un grand charisme. Ou peut-être que c’est ce manque de charisme qui permet de voir, par ailleurs, à quel point Fabok sauve les meubles avec un vrai travail sur les décors et sur les ambiances. Il n’empêche, vivement que l’on tourne la page d’Amazo Virus et que l’on revienne aux affaires sérieuses.
[Xavier Fournier]