Dessin de Jim Lee
Sortie aux USA le mercredi 29 Février 2012
Oooouh… Il n’est contant le Darkseid. Pas content du tout, même ! Lui et ses Paradémons menaçent la Terre. Pire : Ils ont même kidnappé Superman dans l’idée de créer à partir de lui une race de super-soldats. Batman a réussi à s’incruster sur Apokolips et, bien sûr, s’emploie à libérer son allié tandis que le reste du groupe (qui n’est pas encore un groupe) lutte sur Terre contre les envahisseurs. Dans une nouvelle donne de l’univers DC où, officiellement, on sacrifie pas mal de choses pour être plus « compréhensible » auprès d’un nouveau public, je serais quand même curieux de savoir ce qu’un parfait newbie retire de l’expérience vu qu’à aucun moment on ne lui explique ce que sont les Boites-Mère, Apokolips ou, en un sens, Darkseid lui-même. Steppenwolf ou Desaad ? Quelqu’un qui n’aurait jamais lu le moindre titre DC n’y trouverait sans doute pas ses petits. Et puis il y a la façon rapide d’en finir avec la menace, via un Deus Ex Machina qui vaudrait presque le coup du virus introduit par ordinateur dans le vaisseau mère du film Independence Day. Il y a clairement un peu de Michael Bay dans ce comic-book et il semble difficile de croire que les attaquants pourraient se faire avoir ainsi comme des débutants sans, dans la seconde suivante, réactiver leurs gadgets dans l’autre sens. Tout ça se termine dans la précipitation, non sans la promesse d’une revanche. Mais est-ce qu’on a vraiment envie de revoir la revanche de si tôt si c’est pour passer encore par cinq épisodes de mise en place et une fin exécutée à grande vitesse ?
Du côté des bons points on notera la référence au multivers et l’idée que, peut-être, tout n’est pas forcément si effacé qu’on pourrait le croire du côté de l’ancienne continuité. J’aime également bien l’épilogue, avec un renversement de vapeur du point de vue de la dynamique de groupe et ces « super seven » obligés de cohabiter pour diverses raisons que le public ne soupçonne pas. Au moins cela augure d’un fonctionnement d’équipe qui prendra des directions nouvelles (ou en tout cas a le potentiel pour ça). Enfin vient l’histoire de back-up qui nous montre un peu plus de Pandora, la mystérieuse femme qui semble être la cause de tout dans le nouvel univers DC (et qui semble destinée à intégrer les rangs de la Ligue ?). A mi-chemin entre une version féminine du Phantom Stranger et une sorte de clone de Zealot, Zealot perd un peu de son mystère sans pour autant se dévoiler réellement. Cette deuxième histoire (dessinée par Carlos d’Anda) a cependant l’avantage de muscler un peu l’ensemble. Justice League #6 marque la fin trop rapide d’un arc mais au moins il faut reconnaître qu’on est loin du sentiment du premier numéro où on lisait 20 pages en trois minutes et puis point. Avec l’arrivée prochaine de Curse of Shazam mais aussi un focus qui va se concentrer sur la Ligue actuelle, espérons que la série sera désormais enfin sur les rails.
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