Avant-Première VO : Review: Last Reign #5
4 avril 2009[FRENCH] Les seigneurs de la guerre, parés de leurs armures technologiques, se lancent à l’assaut d’un « château » dont ils ignorent qu’il s’agit des ruines de New York. Cette saga à la fois médiévale et post-apocalyptique touche à sa fin mais là, sur le dernier épisode, la minisérie est soudainement prise de précipitation, parfois au détriment de la narration.
LAST REIGN: KINGS OF WAR #5 [Boom]
Scénario de Walt Becker, Michael Alan Nelson
Dessins de David Miller
Sortie américaine le mercredi 8 avril 2009
Bref rappel des choses pour ceux qui prendraient les choses en route. Dans un futur où la civilisation est en ruine, l’Amérique est tombée, réduite à un système féodal où les divers « barons », oppressés par le Duc. Un jour cependant les Barons découvrent que ce qu’ils utilisaient comme de banales armures de ferraille sont en fait des exo-squelettes dont tout simplement personne ne leur avait donné le mode d’emploi. Du coup, même si les statistiques restent contre eux, le rapport de force est un peu moins déséquilibré qu’avant. Au début de cet ultime épisode, les forces alliées se lancent dans ce qui sera, d’une manière ou d’une autre, la dernière bataille des Huit. Après… c’est un peu le chaos. J’avoue avoir du mal à dire si c’est Michael Alan Nelson qui est moins inspiré que sur Hexed (encore que sur les précédents épisodes de Last Reign ça allait tout à fait), si ça vient du synopsis de Walt Becker ou si c’est David Miller qui peine à tout mettre dans les cases mais la narration est soudainement passée à la trappe tandis qu’un ou deux gros clichés se glissent dans l’histoire.
Voici donc l’ex-New York peuplée par des mutants qui ressemblent à des démons (ou des démons qui ressemblent à des mutants, j’avoue ne pas avoir totalement compris), y compris avec des dragons géants (parce que forcément, comme les Barons sont habillés en chevaliers, c’est logique et donc obligatoire à ce qu’on dirait). Jusque là on pourrait dire « sans surprise » mais quand l’issue de la bataille dépend d’un coup de chance énorme que je ne saurais vous révéler ici sous peine d’éventer le contenu de l’épisode, ça devient « gros » à accepter. A plus forte raison quand le storytelling s’emmêle les pinceaux et que par exemple, dans le cadre d’un combat, on voit un des propriétaires d’armure en tenue à un moment… puis ayant posé l’armure la case d’après, dans un contexte qui ne laisse pas de place à l’ellipse. Ce dernier épisode n’est donc pas animé par le même élan que les premiers épisodes. Peut-être aurait-il fallu étaler les choses sur un ou deux épisodes de plus plutôt que de faire intervenir de façon oblique des personnages dont on ne nous a jamais parlé, arrivant dans l’histoire comme un « deus ex machina » un peu trop téléphoné. Last Reign avait donc mieux commencé que cela ne se termine.
[Xavier Fournier]