Avant-Première VO: Review Miles Morales: The Ultimate Spider-Man #4
6 août 2014[FRENCH] La vie de Miles Morales est une nouvelle fois secouée. Il fait face au possible retour de Peter Parker, doit se demander si c’est l’authentique héros ou un imposteur… Et est-ce que Miles a un droit à son identité masquée si le premier propriétaire réapparaît ? Mais dans un premier temps il a des problèmes plus immédiats. Une chose est sûre, le retour du Goblin n’est pas une illusion !
Miles Morales: The Ultimate Spider-Man #4 [Marvel Comics]
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessin de David Marquez
Parution aux USA le mercredi 6 août 2014
Bendis joue avec les nerfs de son jeune héros et d’une partie du lectorat. D’un côté on souhaiterait que l' »ultimate Peter Parker » soit bien vivant, qu’il ait trouvé un moyen d’échapper à la mort. Mais de l’autre, on comprend bien que ce serait une mise en cause profonde des activités de Miles. Et le scénariste joue ainsi sur ces deux tableaux, alors que la bataille contre le Goblin prend des allures de revanche. Mais revanche de quoi si le Goblin n’a pas réellement tué Peter ? Miles, dans le doute, distribue quelques coups de poing. L’autre Spider-Man intervient lui aussi pour donner à Osborn la monnaie de sa pièce. Et les deux héros, chacun leur tour, ont leur « moment », revendiquent leur droit à exister devant une tante May et une Gwen éberluées qui regardent la bataille à la TV et se demandent comment c’est possible. Bon, normalement la Tante May et la Gwen en question devraient se dire « Non mais attends, on a déjà croisé un autre Peter Parker dans la minisérie Spider-Men. Et puis, il ne faut pas oublier que des personnages comme l’Ultimate Carnage peuvent changer d’apparence… ». Entre les Spider-robots, les Spider-clones et Spider-Verse, ce ne sont pas les versions de Peter qui manquent. Cela dit David Marquez donne beaucoup d’emphase à l’arrivée de ce héros dans le combat. À défaut d’établir totalement sa légitimité, il lui donne du poids.
À la longue, l’intrigue qui reviendra plus dans le visage de Miles n’est peut-être pas celle qui fait l’objet de la couverture. En toile de fond, les répercussions du secret révélé à Kate Bishop prennent un tournant pour le moins surprenant. Bendis s’y entend d’ailleurs pour que l’on perçoive la situation en plusieurs temps, que l’on pense qu’il s’agit de la simple promesse d’une dispute familiale avant de réaliser qu’il y a un danger bien plus avéré derrière tout cela. Que cache la famille Bishop ? C’est toute la question (serait un plan façon « Ultimate Runaways ?). Mais Bendis l’amène assez bien, nous donne l’envie d’en savoir plus.
[Xavier Fournier]
tout ça en devient d’une banalité affligeante
Pas plus que le reste, je vois pas ce qui vous choque.
Qu’est-ce qui est banal ? Comme l’écrit si bien M. Fournier, Bendis peut très bien jouer avec le lectorat. A voir, après lecture de la chronique il me tarde d’être à ce soir pour lire l’épisode 😉
En même temps, les comics ce n’est pas la prison. On n’est pas obligé de les lire. Si vraiment « tout ça en devient d’une banalité affligeante », alors faut assumer et arrêter de les lire. Pas suivre pendant des années une série pour pouvoir s’en plaindre façon « c’était mieux avant ».
Je suis totalement d’accord. Ça devient lourd d’entendre toutes ces personnes se plaindre de tout ça, surtout quand ce sont les même qui hurlent quand Peter Parker est tué ou quand les adaptations au cinéma ne sont pas assez fidèles. Quand on lit un comics on sait à quoi s’attendre, c’est d’ailleurs précisément pour ça qu’on lit des comics. Sinon on achète un One Piece ou un Tintin et c’est plié.
Non, les gens ont bien entendu le droit de se plaindre s’ils le veulent. On ne peut pas tout aimer, là-dessus pas de problème. Ce qui me gène plus c’est quand je vois des gens débarquer pour nous dire que tout est nul, et qui n’interviennent pas par ailleurs pour liker d’autres séries ou tout au moins pour dire « tiens je préfère tel truc, c’est plus frais ». Ca ne présente pas d’alternative et ca me donne un peu l’impression de voir quelqu’un surgir dans un restaurant pour crier « surtout ne mangez pas çà, parce que j’aime pas ». Soit tout est nul et alors comme je le disais, faut arrêter d’en lire d’urgence si le plaisir n’est pas là. Soit tout n’est pas nul et alors c’est mieux, quand on descend un titre, d’expliquer lesquels semblent mieux, ca me parait plus « proactif ».
C est pour cela que je ne lis sur spiderman que Marvel a réussi à me faire détester pour ma part. Mais quand on aime ce genre et cet univers il faut se tenir informer. Les comics sont l illusion du changement comme disait Stan Lee
« alors faut assumer et arrêter de les lire »
C’est ce que j’ai fait quand Marvel a décidé de se publier lui-même en France et a enlevé les droits à Semic.
Mais je n’arrive pas à tenir, je feuillette des albums à la FNAC, je lis des comics en ebooks, je lis vos articles…
Je crois que je suis un junkie !
😀
Personnellement, je préfère le Spiderman de Dan Slott (surtout quand il est supérieur) à celui de Bendis, excellent dialoguiste, inventeurs de pitchs remarquables, écrivain d’épilogues émouvants… mais effroyable metteur en scène. Enfin, ce n’est que mon pas si humble et très subjectif avis : j’ai arrêté de lire du Bendis et notamment de l’ultimate Spiderman depuis des années !
Du coup, je me demande même pourquoi je réagis ici. Comme bondredo ! ^_^